- HORAIRES DE CHABBAT : PARACHAT BALAQ
- LE FLASH PARACHA D’ARYE BELLITY
- JEÛNE DU 17 TAMOUZ
- YABIA OMER : NOUVEL OUVRAGE EN COURS D’EDITION
- KIPPOUR : RESERVATION DES PLACES
- HORAIRES DE CHABBAT : PARACHAT BALAQ

2. LE FLASH PARACHA D’ARYE BELLITY
BALAQ - L’ARME MIRACLE
🕯️ Lé’ilouy Nichmat mori vé-rabbi rebbi Meir Nissim ben Khamssana Mazouz zal & mor zékéni rebbi Shemouel ben Renée Bacca Allouche zal 🕯️
וַיַּרְא בָּלָק בֶּן צִפּוֹר אֵת כָּל אֲשֶׁר עָשָׂה יִשְׂרָאֵל לָאֱמֹרִי. וַיָּגָר מוֹאָב מִפְּנֵי הָעָם מְאֹד כִּי רַב הוּא וַיָּקָץ מוֹאָב מִפְּנֵי בְּנֵי יִשְׂרָאֵל (במדבר כב-ב,ג)
« Balaq, fils de Ṣippor, vit tout ce qu’Israël avait fait aux Amorréens. Moav eut très peur de ce peuple, parce qu’il était nombreux, et Moav trembla à cause des enfants d’Israël. » (Nombres 22, 1-2)
Après ses victoires éclatantes contre les Amorréens et le royaume de Bashân lors de la bataille d’Edrei — aujourd’hui Darʿā, en Syrie (devenue l’un des plus grands dépotoirs de drones iraniens au Moyen-Orient) — le peuple d’Israël s’avance vers la plaine de Moav. En apprenant l’arrivée de cet irréductible adversaire, les Moabites sont saisis d’effroi, comme mentionné dans le verset : « Balaq, fils de Ṣippor, vit tout ce qu’Israël avait fait aux Amorréens. Moav eut très peur de ce peuple ». Afin de contrer cette menace, ils font appel au sorcier Bilʿam, dans le but d’engager une lutte spirituelle pour vaincre Israël.
Toutefois un détail du texte mérite notre attention : si les Moabites avaient connaissance des deux victoires israélites — contre les Amorréens et contre le royaume de Bashân — pourquoi le verset ne mentionne-t-il que la victoire contre les Amorréens comme motif de leur crainte ?
Dans son œuvre Ner Ma’aravi, rebbi Ma’aravi Cohen¹ z”l propose une réponse remarquable. Il y distingue fondamentalement les deux batailles : celle contre Bashân est décrite au pluriel — וַיַּכּוּ אֹתוֹ : « Et ils le battirent » (ibid. 21, 35) — tandis que celle contre les Amorréens l’est au singulier — וַיַּכֵּהוּ יִשְׂרָאֵל לְפִי חָרֶב וַיִּירַשׁ אֶת אַרְצוֹ : « Israël le battit à l’épée et conquît son pays » (ibid. 21, 24).
Cette différence grammaticale reflète une réalité spirituelle : dans la guerre contre Bashân, le peuple était divisé ; mais contre les Amorréens, il combattait uni — comme un seul homme. Or Balaq et les Moabites connaissaient le secret de la force d’Israël : l’union. C’est donc la victoire unie contre les Amorréens qui les effraya le plus, ce qui explique pourquoi seule celle-ci est mentionnée dans le texte.
A ce propos, dans son œuvre Ḥén Tov LéMaré Nafesh, rebbi Nissim Ḥaddad² z”l, renforce cette idée en écrivant que « La survie du peuple juif repose sur son unité ». C’est d’ailleurs ce que comprit Haman, lorsqu’il voulut convaincre le roi Assuérus d’exterminer les Juifs en déclarant : « Il y a un peuple dispersé et divisé… » (Esther 3, 8), soulignant ainsi le manque d’unité au sein du peuple.
Dans sa grande sagesse, la reine Esther entreprit de réparer cette faille et fit dire à Mordékhaï : « Va, rassemble tous les Juifs… » (Esther 4, 16). Son objectif était de rétablir l’union et de rassembler le peuple afin de former un front commun pour renverser le décret de Haman.
En poursuivant son développement, rebbi Nissim reprend un verset des songes de Yossef : וְהִנֵּה אֲנַחְנוּ מְאַלְּמִים אֲלֻמִּים בְּתוֹךְ הַשָּׂדֶה וְהִנֵּה קָמָה אֲלֻמָּתִי וְגַם נִצָּבָה וְהִנֵּה תְסֻבֶּינָה אֲלֻמֹּתֵיכֶם וַתִּשְׁתַּחֲוֶין לַאֲלֻמָּתִי – « Voici, nous étions en train de lier des gerbes au milieu du champ… » (Genèse 37,7).
Ce verset relève deux choses : La première, est que la valeur numérique complète des initiales des mots de ce verset (ו א מ א ב ה ו ק א ו נ ו ת א ו ל) correspond exactement à celle du mot אֶסְתֵּר, soit 661. La deuxième, est que la valeur numérique des lettres finales des cinq premiers mots du verset (ה ו מ מ כ), correspond à celle du mot נֵס (miracle), soit 111 en comptant le colel — c’est-à-dire +1 pour l’addition des deux lettres du mot.
Ces allusions soulignent que lorsqu’Israël est uni, comme une seule gerbe, en une seule entité solidaire, il peut alors se redresser et se maintenir avec force parmi les nations — comme cela se produisit lors du נֵס אֶסְתֵּר – « le miracle d’Esther ».
⁂
Encore récemment, Liri Albag — rescapée de la captivité du Hamas après les attaques du 7 octobre — rapportait les paroles troublantes de ses ravisseurs : « Lorsque vous êtes unis, nous avons peur de vous. » (Sources : Kan, Ynet).
Alors si certains de nos ennemis, utilisent de manière péjorative l’expression « l’Entité sioniste » pour désigner Israël, ils oublient ce qu’avait compris Haman, le Perse, il y a plus de 2000 ans : L’unité du peuple juif est son arme la plus efficace face à ses ennemis les plus féroces.
Aryé Bellity
¹ Rebbi Ma’aravi Cohen (1936–2007) est né le 22 Eloul 5696 à Djerba. Il est fils unique de Choukani et Chachona Cohen, un couple humble et pieux. Après avoir perdu plusieurs enfants en couche, sa mère se rend sur la tombe du saint rebbi Yossef Al Ma’aravi à Roch Ḥodech Tevet et promet que, si elle donne naissance à un fils, il portera le nom Ma’aravi. Dès son jeune âge, il se distingue par sa méticulosité et sa soif d’étude. Il étudie auprès de nombreux sages renommés de Djerba, dont rebbi Raḥamim Ḥaï Ḥwita Cohen, rebbi Bouguid Saadoun, rebbi Mssi’ed Maddar, rebbi Makhlouf ‘Idan, rebbi Ḥouita Sofer (qui le forme comme shoḥet), rebbi Chelomo Mazouz, et surtout rebbi Sassi Cohen, son maître attitré. Reconnu pour sa rigueur et son érudition, la communauté le sollicite pour enseigner dans la synagogue « HaCohanim » – ‘Ṣla Dightaya’. Il y formera plus d’une centaine d’élèves, dont certains deviendront eux-mêmes des figures majeures, comme rebbi Binyamin Raphael Cohen, aujourd’hui Rav du moshav Berakhya. En 1964, il devient shoḥet (abatteur rituel), et ne cesse d’enseigner et de transmettre. Il dispense chaque Chabbat un cours de Talmud à la yéchiva ‘Aliyat rebbi Ya’aqov Ḥouri’, fréquentée par d’éminents érudits tels que rebbi Bouguid et rebbi Moussa Ḥaddad. En 1968, il monte en Israël et s’installe à Ashdod, où il prend rapidement ses fonctions de rabbin et ḥazân (chantre) à la synagogue ‘Béné Ṣion’. En parallèle, il travaille humblement comme surveillant dans une boulangerie-pâtisserie en semaine. Il s’éteint le 27 Tichri 5768 (2007), à l’âge de 71 ans, laissant derrière lui l’héritage d’un maître discret, dévoué à l’étude, à l’enseignement et à l’unité du peuple juif.
² Rebbi Nissim Ḥaddad (1846-1903) naquit à Nabeul, ville côtière du nord de la Tunisie. Issu d’une illustre lignée rabbinique, il est le petit-fils de rebbi Nissim, lui-même fils de rebbi Ḥayim, fils de rebbi Moché – arrivé à Nabeul en provenance de Djerba. Orphelin à l’âge de six ans, suite au décès de ses parents, Esther et rebbi Ḥanani, il fut recueilli par son oncle, Eliyahou Guez. Son premier maître fut rebbi Yossef Uzan, l’un des juges rabbiniques de Nabeul. Il poursuivit ensuite ses études auprès de deux érudits venus de Tunis : rebbi Aharon Cohen-Azardi et rebbi Ḥayim Zeitoun. Tout en se consacrant à l’étude de la Torah, rebbi Nissim connut également le succès dans les affaires, acquérant ainsi à la fois une richesse spirituelle et matérielle. Il s’éteignit prématurément le 20 Av 5663, à l’âge de 57 ans, laissant derrière lui quatre fils et trois filles. Trois ans après son décès, son fils, rebbi Moché Ḥaddad, publia son ouvrage intitulé Ḥen Tov LéMaré Nafesh.

3. JEÛNE DU 17 TAMMOUZ

Pourquoi jeûne t-on le 17 tamouz ?
Le jeîne du 10 teveth marque le début du siège de Jérusalem
Le jeûne du 17 tamouz fut le jour de la première brèche dans les murailles de Jérusalem, qui conduisit à la destruction du Second Temple.
Le jeûne du 9 av est lié au jour de la destruction du Temple.
Mais il faut savoir que le 17 tamouz est aussi :
- Le jour où Moché brisa les Tables de la Loi,
- Le jour où l’offrande perpétuelle (korban Tamid) fut interrompue pour la première fois de l’histoire, pendant le siège de Jérusalem avant la destruction du Premier Temple.
- Le jour où Apustamus, un officier grec de la période du Second Temple, fit brûler tous les sefarim dans le but d’éradiquer la Tora et ses fidèles.
- Le jour où une idole fut placée dans le Sanctuaire.
4. YABIA OMER : NOUVEL OUVRAGE EN COURS D’EDITION
Ainsi que l’a écrit le Rav Meir Mazouz zatsal, dans sa préface au responsa « Ish Matsliah », : « La grandeur de celui qui imprime des livres est encore plus élevée que celle de celui qui écrit un Séfer Torah. »
Contribuez à cette grande Mitsva et aidez-nous : reçus CERFA
Nous sommes fiers de vous annoncer de la parution prochaine du livre « Yabia Omer »[1] , consacré au Cantique des Cantiques, écrit le 15 adar 5584 (15 février 1824) par le Rabbin Yossef Guez Harichone (1793-1853)[2], alors âgé de 31 ans. Ce manuscrit avait été recopié par son fils, Rebbi Eliahou ‘Haï Guez le 12 nissan 5630 (13 avril 1870), alors qu’il avait environ 40 ans. Le présent ouvrage édité sous le titre de « Yabia Omer » a été réalisé à partir de la copie de son fils.
Les commentaires de Rebbi Yossef Guez Harichone sont pour la plupart inédits et d’une clarté remarquable. Auteur prolifique, puisqu’il écrivit au moins 26 ouvrages connus et recensés à ce jour. Deux ouvrages seulement avaient été imprimés et diffusés : le “Pi Hamdaber”(la bouche qui parle, Genèse 45,12) constitué de commentaires sur la Haggadah de Pessah, édité après sa mort par l’un de ses fils, Rebbi Sion Guez grâce au soutien financier d’un notable originaire de Salonique installé en Tunisie avant le Protectorat français Isaac Alfred Daninos en 1854 et réédité ensuite à deux reprises, une en 1983, à Sarcelles et Bné Brak, et une nouvelle édition en 2009 à New York. Le deuxième ouvrage édité est le « Zer Zahav » (corniche d’or Exode 25,10) sur le Zohar (sections Béréchit et Chémot) qui a été imprimé avec le commentaire « Ketem Ofir » du célèbre sage, Rebbi Messaoud Elfassi, et dont il ne reste que très peu d’exemplaires.
Grâce au CFJT (et à vos dons) en collaboration avec l’Institut des Sages de Tunis, ses commentaires sur la Méguilat Esther (« Klilat Yofi ») ont été édités il y a quelques mois, et nous continuons aujourd’hui avec « Yabia Omer », consacré au Cantiques des Cantiques.
Vous découvrirez les commentaires de Rebbi Yossef Guez harichone sur le targoum (la traduction) du Cantique des Cantiques attribuée à Rebbi Yonathan Ben Ouziel, ainsi que ce targoum, suivi de ses traductions en hébreu, en français et en judéo-arabe, certaines communautés (Irak et Djerba) ayant la coutume d’en lire la traduction en judéo-arabe à Pessah.
[1] Titre constitué à partir des initiales de Yonathan Ben Ouziel (י-יונתן / ב – בן / יע – עוזיאל) et “omer” qui signifie “dit” : “Yonathan Ben Ouziel dit”
[2] Rebbi Yossef Guez est qualifié de « harichone » – « premier du nom », pour le distinguer de son petit-fils qui porte le même prénom rebbi Yossef Guez (1860-1934) et qualifié de « hachéni » qui signifie deuxième du nom, et qui après avoir été Grand rabbin de Sousse fut également Grand rabbin intérimaire de Tunisie (1928-1934), après le décès du Grand Rabbin de Tunisie, Rebbi David Riahi.

5. KIPPOUR : RESERVATION DES PLACES
Chers amis
Pensez à réserver vos places pour les prochaines fêtes de Kippour.
Nous organisons 2 offices,
- l’un à Neuilly, centre ville (face à la place du Marché) au 73 av. Charles de Gaulle (NEUILLY)
- l’autre à la frontière de Neuilly et Levallois, au 9 rue Aristide Briand (LEVALLOIS)
assurés par nos hazanim de talent
Nous comptons sur votre présence afin de nous permettre de développer nos activités (édition d’ouvrages à partir de manuscrits inédits écrits par des rabbanim de Tunisie) et de financer un local pour y installer tous nos projets (bibliothèque du judaïsme tunisien, cours de talmud torah, cours de ‘hazanout, etc…)
Pour réserver à l’office de Neuilly : https://www.helloasso.com/associations/cfjt/evenements/neuilly-office-de-kippour-5786-de-rite-tunisien-1er-2-octobre-2025
Pour réserver à l’office de Neuilly-Levallois : https://www.helloasso.com/associations/cfjt/evenements/neuilly-levallois-office-de-kippour-5786-de-rite-tunisien-1er-2-octobre-2025
