- Horaires de chabbat
- Le Flash Paracha d’Aryé Bellity
- Sortie du livre Yabia Omer tiré d’un manuscrit inédit écrit en 1824 par Rebbi Yossef Guez harichone
- Nouveau à Neuilly : ouverture pour vos enfants de notre « keuteb » à la tunisienne
- Lien de règlement en ligne de vos promesses de dons (CERFA téléchargeable)
- Hilloula de Rabbi Haï Taïeb lo met à Tunis avec Guy Azria
- Dimanche 7 décembre : Cérémomie commémorative de la Rafle des Juifs de Tunis par les SS organisée par nos amis de la SHJT
- Dimanche 7 décembre : Table-ronde organisée par la SHJT : « La journée du 9 décembre 1942 à Tunis«
- Horaires de Chabbat Wayéçé

2. Le Flash Paracha d’Aryé Bellity
*WAYÉṢÉ – COMBATTRE AVEC DISCRÉTION*
> 🕯️ Lé’ilouy Nichmat mori vé-rabbi rebbi Meir Nissim ben Khamssana Mazouz zal & mor zékéni rebbi Shemouel ben Renée Bacca Allouche zal 🕯️
וְלָבָן הָלַךְ לִגְזֹז אֶת צֹאנוֹ וַתִּגְנֹב רָחֵל אֶת הַתְּרָפִים אֲשֶׁר לְאָבִיהָ. (בראשית יב, א)
« Comme Lavân était allé faire la tonte de ses brebis, Raḥel déroba les pénates de son père.» (Genèse 31, 19)
Après vingt années au service de Lavân, Ya‘aqov décide de quitter son beau-père et de retourner en terre de Canaan. Conscient que Lavân s’opposerait à son départ, il choisit de partir discrètement, sans l’avertir. Avant de s’enfuir avec les siens, son épouse Raḥel, dérobe les idoles de son père, alors occupé à la tonte de son troupeau.
À première vue, ce geste de notre matriarche est choquant : en effet, comment comprendre que Raḥel, juste et pieuse, ait pu s’autoriser à voler – qui plus est, son propre père ? Et en outre que voulait-elle faire de ces idoles, elle qui ne reconnaissait qu’un seul Dieu ?
Dans son commentaire sur la Thora, rabbénou Baḥyé bar Asher z”l, rapporte l’explication lumineuse de rabbénou Ḥananel¹ z”l, selon qui, Raḥel n’agissait ni par intérêt ni par faiblesse. Elle souhaitait en réalité, détruire l’illusion de son père. En effet, en découvrant que ses divinités avaient été dérobées sans qu’elles puissent se défendre, Lavân aurait dû réaliser leur impuissance et se dire : « Si mes dieux ne peuvent même pas se protéger eux-mêmes, comment pourraient-ils me protéger, moi ? »
Afin d’étayer cette idée, rabbénou Ḥananel convoque deux épisodes bibliques : l’histoire de Guideon et celle du roi de Tyr.
Guideon et l’autel de Baal :
Quelques temps après l’époque de Déborah la prophétesse, les enfants d’Israël s’écartèrent des sentiers de la Thora et adoptèrent des cultes étrangers. En conséquence, Dieu laissa venir les Madianites qui dominèrent le pays pendant sept ans, détruisant les récoltes et pillant les troupeaux. Accablé, le peuple implora Dieu qui envoya le prophète Pinḥas afin de leur rappeler leurs pratiques idolâtres et leurs infidélités envers Lui.
C’est alors qu’un ange apparut à Guideon, fils de Yoash et lui dit : « Dieu est avec toi, vaillant guerrier. ». Étonné, Guideon ne comprit pas comment Dieu pouvait être avec Israël, alors livré à ses ennemis. L’ange lui annonça qu’il serait lui-même l’instrument de la délivrance. Guideon protesta : sa famille étant la plus faible et lui le plus jeune de la maison Menaché. Mais Dieu par l’intermédiaire de l’ange lui répondit : « Je serai avec toi. »
Cette nuit-là, Dieu lui ordonna de détruire l’autel de Baal que son père avait érigé et de couper le bosquet sacré (ashéra) qui y était accouplé, puis de construire un nouvel autel, consacré au Seigneur, et d’y offrir un taureau en holocauste. Guideon obéit, mais opéra dans la nuit, par crainte des habitants. Le matin venu, la ville voulut le mettre à mort, mais Yoash prit sa défense et déclara : « Si Baal est Dieu, qu’il venge lui-même son injure, son autel renversé ! » (Juges 6, 31)
À travers cette réponse, Yoash démontrait l’absurdité de l’idolâtrie : un dieu qui ne peut se protéger lui-même pourrait-il être d’un quelconque salut pour l’homme ? Et c’est précisément ce raisonnement-là que Raḥel souhaitait susciter chez son père.
Yéḥézkel et le roi de Tyr :
Plus tard dans l’histoire, le roi de Tyr enivré par la richesse et la puissance de sa cité maritime, alla jusqu’à proclamer : « Je suis un dieu, j’habite une demeure divine au sein des mers. » (Ezéchiel 28, 2)
En réponse, Dieu lui annonce que son orgueil le mènera à une chute brutale et que malgré sa splendeur, il mourra comme un homme ordinaire. Par le biais du prophète Yéḥézkel, Dieu lui fait savoir : « Oseras-tu dire encore : « Je suis un dieu », en face de tes meurtriers ? Mais tu n’es qu’un homme et non un dieu entre les mains de ceux qui te blessent à mort. » (28, 9)
Là encore, son incapacité à se sauver lui-même démontrait l’inanité de sa prétendue divinité.
Toutefois, si rabbénou Ḥananel fonde son explication sur des versets bibliques, il semble qu’un enseignement du Midrash (Béréchit Rabba 38, 13) ait particulièrement inspiré l’acte de Raḥel. Ce passage ― retranscrit en judéo-arabe dans les premières éditions de la Hagada imprimées à Tunis (outqol lehou ya beni…) ― retrace l’histoire d’Avraham face à son père Téraḥ et au roi Nimrod.
Ce texte raconte que, dès l’âge de trois ans, Avraham se mit en quête de trouver le Créateur du monde. Téraḥ son père, lui affirma que les idoles qu’il fabriquait étaient les auteurs de la création. Avraham déposa alors une offrande devant les statues et constatant qu’elles ne réagissaient pas, il les brûla toutes. Interrogé par son père, il prétexta : « Elles se sont disputées pour l’offrande, et se sont brûlées ! »
Téraḥ protesta : « Ce sont des objets de bois et de pierre, ils ne bougent pas ! »
Ce à quoi Avraham répliqua : « S’ils ne peuvent ni bouger ni parler, comment auraient-ils pu créer le monde ? »
Face à l’incohérence de ses propres paroles, Téraḥ réalisa l’absurdité de ses croyances.
⁂
À notre époque où l’attrait de l’idolâtrie a disparu, il reste néanmoins des combats à mener pour effacer les formes contemporaines de fausseté et d’impureté.
Dans son responsa Mékor Nééman II (chap. 896) rebbi Meir Mazouz z”l fut interrogé :
Un magasin de notre ville expose en vitrine des images impudiques. M’est-il permis de les retirer ou de les recouvrir avec une bombe de peinture ?
Ce à quoi il répondit : oui, à condition que cela ne provoque pas de ḥiloul hashem (profanation du Nom divin).
Puis d’ajouter : Ceux qui exposent de telles images ignorent le mal qu’ils causent au peuple juif. C’est comme quelqu’un qui distribue des bonbons empoisonnés et s’étonne : Qu’ai-je donc fait de mal ?
À la lumière de cette réponse, il est clair que l’importance de préserver la dignité du Nom divin s’enracine profondément dans la démarche de Raḥel et de Guideon, qui ont agi discrètement pour retirer du monde la souillure qui s’y trouve. Tous deux ont combattu le mensonge et l’impureté sans fracas ni éclat mais dans le secret, portés par la force tranquille de la vérité et une intention pure et sincère.
La Thora n’appelle pas à devenir un justicier fanatique, mais un serviteur de la vérité. Celui qui combat le mal de sorte à ce que le Nom de Dieu n’en soit pas terni, alors son geste s’inscrira dans la lignée de ces justes qui, de génération en génération, ont su faire disparaître l’impureté sans faire naître la discorde. Purifier le monde n’est pas toujours une bataille visible : c’est parfois un simple souffle, un geste discret, qui retire la poussière déposée sur l’âme du monde.
_Aryé Bellity_
_________________
¹ Rabbénou Ḥananel ben Ḥouchiel (env. 990–1057), né au tournant du Xe siècle à Kairouan (actuelle Tunisie), est une figure majeure du début de l’ère des _Rishonim_ (sages de l’époque médiévale). Issu d’une famille d’origine italienne, il est le fils et le disciple de rabbénou Ḥouchiel ben Elḥanan. Après la disparition de ce dernier, il prend la tête de la yeshiva de Kairouan aux côtés de rabbénou Nissim ben Ya’aqov. Il est principalement connu pour son vaste commentaire du Talmud, l’un des premiers à couvrir l’ensemble des traités de manière suivie. Son œuvre a profondément marqué l’étude talmudique et il est régulièrement cité par des autorités importantes telles que rebbi Nathan MiRomi (auteur du ‘Aroukh), Ramban, rebbi Mordekhaï ben Hillel (auteur du Mordekhi) et les Tossafistes. S’il écrit principalement en hébreu, il maîtrise également l’arabe et le grec. Par ailleurs, il rédige un commentaire sur le Pentateuque, dont on perdit malheureusement la trace. Homme d’affaires prospère, il accumule une fortune importante qu’il lègue à ses neuf filles. Parmi ses élèves les plus illustres figurent rabbénou Yiṣḥaq Alfassi (le Rif) et *rabbénou Guershom Meor HaGola. Selon *rav David Gans (1541–1613), _rabbénou_ Ḥananel décède en 4810. Toutefois, il semble plus vraisemblable qu’il soit décédé aux alentours de 4817 (1057), année de la destruction de Kairouan lors de l’invasion des tribus arabes hilaliennes.
3. Sortie du livre Yabia Omer tiré d’un manuscrit inédit écrit en 1824 par Rebbi Yossef Guez harichone
Nous sommes heureux de vous annoncer la publication de l’ouvrage Yabia Omer, consacré au Cantique des Cantiques, écrit le 15 adar 5584 (15 février 1824) par le Rabbin Yossef Guez Harichone (1793-1853), alors âgé de 31 ans. Ce manuscrit avait été recopié par son fils, Rebbi Eliahou ‘Haï Guez le 12 nissan 5630 (13 avril 1870). Cette édition est le fruit d’une collaboration entre le CFJT et l’Institut des Sages de Tunis dirigé en Israël par le Rav Moché Didi grâce au concours de plusieurs donateurs, parmi lesquels Daniel Hababou-Sala, descendant de l’auteur.
Dans ce manuscrit, Rebbi Yossef Guez Harichone fait un commentaire complet et approfondi de la traduction araméenne du Cantique des Cantiques (Chir Hachirim) attribuée à Yonathan Ben Ouziel. Ce dernier était un des plus brillants disciples de Hillel l’Ancien, et fait partie de la première génération des « Tannaïm » quelques dizaines d’années après la destruction du Second Temple.
Le cœur de Yabia Omer consiste à mettre en lumière le processus au terme duquel le traducteur araméen est parvenu à sa traduction. L’auteur explique sur quelle analyse des versets pris dans leur sens simple, ou bien quels procédés de commentaire par allusion, ont présidé à l’établissement de la traduction araméenne. A l’occasion, il ajoute ses commentaires personnels.
Vous découvrirez le texte attribué à Yonathan Ben Ouziel en araméen, en hébreu, en judéo-arabe et français, ainsi que les commentaires de Rebbi Yossef Guez harichone. Pourquoi quatre versions ?
Les juifs de Djerba ont en effet pour habitude de lire la journée de Yom tov des 7ème et 8ème jour de Pessah (et non la nuit) le Chir Hachirim suivi de la traduction en araméen de Yonathan Ben Ouziel, puis d’une traduction en judéo-arabe, afin de bien comprendre ses commentaires.
Louons le remarquable travail de traduction en français du targoum araméen de Yonathan Ben Ouziel par le Rav Yts’hak Forté. Il s’agit à notre connaissance de la première traduction du targoum en français.

4. Nouveau à Neuilly : ouverture pour vos enfants de notre « keuteb » à la tunisienne
OBJECTIF : apprentissage et transmission de la liturgie tunisienne
AU PROGRAMME :
🔹Apprentissage : 📖 de la lecture, ✏️ de l’écriture, 🤲 de la prière (chabbat & fêtes), 🎶des taamim de la Torah, 📝 des règles de grammaire (dikdouk), 📖 de la paracha, 📚 de la haftarah, 🫓 de l’air de la haggadah de Pessah, des tehilim,
🔹Cours d’instruction religieuse : ✡️ sens et pratique du chabbat et des fêtes, 🕍 histoire religieuse, 📏 dinim.
🔹Cours de chant🎼
👧🏻👦🏻 enfants de 5 à 13 ans, niveau débutant et confirmés
🥐 Distribution de croissants et pains au chocolat à la pause
Cours Dispensés par : Taël BOUKHRIS (lecture), Yossef MESSIKA (paracha)
📅 tous les dimanches ⌚️ de 10 h 00 à 12 h 00
🕍 CFJT, 📍32, bd Vital Bouhot – Neuilly sur Seine
💶 PAF* : 350 €/an CERFA) – Tarif dégressif pour plusieurs enfants
🔗 VENEZ DIRECTEMENT, ON ATTEND VOS ENFANTS
📧 contact@cfjt.fr
5. Lien de règlement en ligne de vos promesses de dons (Cerfa téléchargeable)
Merci de votre générosité et merci de bien vouloir régler régulièrement vos promesses de dons qui sont notre unique source de revenus pour réaliser toutes nos actions dirigées vers la sauvegarde du Patrimoine et de la Culture des Juifs de Tunisie.
https://www.helloasso.com/associations/cfjt/formulaires/1
6. HILLOULA DE REBBI HAÏ TAÏEB LO MET A TUNIS AVEC GUY AZRIA

Pour ceux qui souhaitent péleriner à Tunis au cimetière du Borgel sur la tombe de rebbi Haï Taïeb lo met, nous vous signalons le voyage organisé par notre ami Guy Azria, auquel se sont déjà inscrits plusieurs de nos membres.
Les personnes intéressées peuvent contacter Guy Azria de la part du CFJT.
7. Cérémomie commémorative de la Rafle des Juifs de Tunis par les SS organisée par nos amis de la de la SHJT (Société d’Histoire des Juifs de Tunisie)

Cérémonie en souvenir de la rafle des juifs de Tunisie par les SS.
Dimanche 7 décembre 2025 : Mémorial de la Shoah
« Sans mémoire il n’y aurait plus de civilisation plus de société plus d’avenir » (Elie Wiesel)
La Tunisie a été le seul pays d’Afrique du Nord durant la Seconde Guerre mondiale à connaître la chasse aux juifs et l’implacable joug nazi à leur encontre. Sous l’autorité du colonel SS Walter Rauff, l’inventeur des camions à gaz (chambres à gaz mobiles utilisées sur le front de l’Est), après une série d’exactions tout au long de leur remontée de Lybie, les nazis ont organisé le mercredi 9 décembre 1942 une rafle générale des Juifs dans la capitale tunisienne. Leur détermination était bien claire comme ailleurs en Europe : l’annihilation des juifs de Tunisie.
Dimanche 7 décembre à 10 heures 45, aura lieu au Mémorial de la Shoah 17 rue Geoffroy l’Asnier à Paris 4ème, la cérémonie commémorative de cette rafle des Juifs de Tunis par les SS. Il sera rappelé le souvenir des déportés de Tunisie et des morts dans les camps de travail institués par les nazis sur le territoire tunisien ainsi que des morts pour la France au Champ d’honneur. Cette cérémonie se déroulera sous l’autorité spirituelle du Grand Rabbin de Paris et en présence des représentants des autorités civiles et militaires de la République, de l’Ambassade d’Israël en France, de parlementaires et d’élus locaux.
Au moment où des actes antisémites voient à nouveau le jour, il est souhaitable de rappeler ce que fut le génocide et cette période tragique pour le judaïsme en Tunisie.
NOUS DEVONS ETRE TRES NOMBREUX POUR MONTRER NOTRE FIDELITE A LA MEMOIRE DES VICTIMES
(Entrée libre Heure limite d’arrivée : 10 heures 35 Métro St Paul ou Pont-Marie)
8. Table-ronde organisée par nos amis de la SHJT : « La journée du 9 décembre 1942 à Tunis«
Le 16 juillet 1942 à Paris, on a raflé des Juifs. C’est la rafle connue dans l’histoire sous le nom de rafle du Vel d’Hiv.
Quatre mois plus tard, les forces de l’Axe occupaient la Tunisie, devenue champ de bataille entre les forces Alliées venues d’Algérie et les troupes germano-italiennes repliées de Lybie poursuivies par la VIIIème Armée britannique et les Forces Françaises Libres.
Le 9 décembre 1942, à Tunis, c’est la rafle des Juifs. En deux jours 5000 jeunes Juifs sont enfermés dans des camps de travail à proximité de la ligne de front.
On a longtemps ignoré ce que fut cette rafle, ses conséquences, l’attitude des Autorités françaises, la réaction de la communauté juive et la position des Juifs italiens.
A l’occasion du 83ème anniversaire de la rafle de Tunis, la Société d’histoire des Juifs de Tunisie vous convie à une table-ronde qui permettra d’éclairer cet épisode souvent méconnu de la tragédie de la Shoah.
DIMANCHE 7 DECEMBRE 2025 14 HEURES 15
Mémorial de la Shoah 17 rue Geoffroy l’Asnier 75004 Paris (Salle Claude Kelman)
Table-ronde : La journée du 9 décembre 1942 à Tunis
Avec la participation de :
- Claude Nataf : La communauté juive de Tunis le 9 décembre 1942
- Martino Oppizzi : Les Italiens et la journée du 9 décembre 1942
- Catherine Nicault : La Résidence générale de France à Tunis et les événements du 9 décembre 1942
Président de séance : Jérémy Guedj de l’Université Nice-Côte d’Azur
Entrée sur réservation (indispensable)
via le lien : https://bit.ly/shjt-decembre-2025