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  1. HORAIRES DE CHABBAT : PARACHAT DEVARIM
  2. LE FLASH PARACHA D’ARYE BELLITY
  3. ANNIVERSAIRE DE DECES DE REBBI ELIAHOU HAÏ BORGEL HARICHONE
  4. JEÛNE DU 9 AV
  5. KIPPOUR : RESERVATION DES PLACES
  1. HORAIRES DE CHABBAT : PARACHAT DEVARIM

2. LE FLASH PARACHA D’ARYE BELLITY

DÉVARIM – UN PEUPLE ÉTOILÉ

🕯️ Lé’ilouy Nichmat mori vé-rabbi rebbi Meir Nissim ben Khamssana Mazouz zal & mor zékéni rebbi Shemouel ben Renée Bacca Allouche zal 🕯️

ה׳ אֱלֹקֵיכֶם הִרְבָּה אֶתְכֶם וְהִנְּכֶם הַיּוֹם כְּכוֹכְבֵי הַשָּׁמַיִם לָרֹב. (דברים א-י)

« L’Éternel, votre Dieu, vous a fait multiplier, et vous voilà, aujourd’hui, nombreux comme les étoiles du ciel. » (Deutéronome 1, 10)

Dans son commentaire de la Thora, Rachi soulève une question : au moment où Moché prononce ces paroles, les enfants d’Israël étaient-ils réellement aussi nombreux que les étoiles du ciel ? Ils ne comptaient pourtant qu’environ six cent mille hommes ! De plus, que signifie cette précision : « vous voilà aujourd’hui » ?

Le maitre français répond que, par ces symboles d’éternité, Moché déclare aux enfants d’Israël : Vous êtes semblables au jour, aussi éternels que le soleil, la lune et les étoiles.

Dans son œuvre WaYiqaḥ Ya’aqov Aven, rebbi Ya’aqov Kari¹ z”l, propose une autre explication. Selon lui, cette comparaison avec les étoiles ne concerne pas la quantité, mais la qualité. Moché veut faire entendre que chaque enfant d’Israël est, aux yeux de Dieu, aussi précieux qu’un univers entier. Ce n’est donc pas la multitude qui compte, mais la grandeur intrinsèque de chaque âme.

Afin d’étayer sa réponse, rebbi Ya’aqov rapporte un enseignement du Midrash (Shir Hashirim Rabba 4, 2) : Un jour, rebbi Yehouda HaNassi – surnommé Rabbi – donnait un cours devant une assemblée. Voyant que son auditoire s’endormait, il voulut capter leur attention en lançant une phrase énigmatique : « Il y eut une femme en Égypte qui donna naissance à 600 000 enfants en une seule grossesse… » Intrigué, rebbi Yishmaël fils de rebbi Yossé lui demanda : De qui s’agit-il ? Rabbi répondit : « Il s’agit de Yokhéved, qui mit au monde Moché — valant à lui seul 600 000 hommes. »

Bien que ce Midrash ne parle que de Moché, rebbi Ya‘aqov généralise : Chaque enfant d’Israël équivaut à des myriades d’individus. Voilà pourquoi, qualitativement, le peuple juif est aussi nombreux que les étoiles. C’est là le sens profond de l’expression : « Vous voilà, aujourd’hui » – dès à présent, même peu nombreux, vous êtes aussi précieux et puissants que les étoiles, par votre valeur et votre éclat.

Selon cette idée, rebbi Ya’aqov commente un autre passage du Midrash (Sifri – Dévarim 11) rapporté par Rachi sur le verset suivant : Lorsque Moché bénit le peuple d’Israël en disant « Veuille l’Éternel, Dieu de vos pères, vous rendre mille fois plus nombreux encore et vous bénir comme il vous l’a promis ! » (Deutéronome 1, 11), le peuple s’étonna : « Tu limites la bénédiction divine ? Tu nous souhaites seulement d’être mille fois plus nombreux ? Dieu n’a-t-Il pas promis à Avraham (Genèse 13, 16) : Je rendrai ta descendance semblable à la poussière de la terre – si l’on peut la compter, alors ta descendance aussi pourra l’être ? » Moché leur répondit : La première bénédiction – « mille fois plus nombreux » – vient de moi, mais Dieu vous bénira, « comme il vous l’a promis ».

A travers l’enseignement de rebbi Ya’aqov, les propos du Midrash selon lesquels deux bénédictions distinctes coexistent, est clair : La première, formulée par Dieu, concerne la quantité : « Si l’on peut nombrer la poussière de la terre, ta descendance aussi pourra être nombrée » – celle-ci est illimitée. La deuxième, à l’initiative de Moché, concerne quant à elle la qualité : « Que Dieu vous rende mille fois plus nombreux encore » – la bénédiction de Moché est quantitativement limitée, mais elle est profondément significative.

La grandeur du peuple juif ne se mesure pas seulement en chiffres, mais en valeur morale et spirituelle. Chaque âme est une étoile, une lumière éternelle dans la nuit de l’Histoire.

Le livre des Proverbes (27, 2) enseigne : יְהַלֶּלְךָ זָר וְלֹא פִיךָ נָכְרִי וְאַל שְׂפָתֶיךָ – « Que ton éloge vienne d’un autre, non de ta propre bouche, d’un étranger, non de tes lèvres. »

Alors, quoi de mieux, pour illustrer cette idée, que les mots du célèbre écrivain Mark Twain, publiés en mars 1898 dans la revue américaine Harper’s Magazine, sous le titre de « Concerning the Jews » (en français : « À propos des Juifs ») :

Si les chiffres sont exacts, les Juifs constituent à peine un pour cent du genre humain. Il faut s’imaginer une pâle et nébuleuse poussière d’étoiles, perdue dans la vive lumière de la Voie Lactée. Normalement, on ne devrait même pas entendre parler des Juifs. Pourtant, on entend parler d’eux, et il en a toujours été ainsi. Le peuple juif est de la même importance sur notre planète que tous les autres peuples, et son importance dans le commerce est extraordinairement disproportionnée si on considère sa petite taille. Sa présence sur la liste des grands noms de la littérature, des arts, des sciences, de la musique, de la finance, de la médecine et des spécialités absconses est également hors de proportion au regard du nombre d’individus qui le composent. De tout temps, il a mené un extraordinaire combat dans le monde, et il l’a mené pieds et poings liés. Il en tirerait vanité qu’on devrait lui pardonner. Les Égyptiens, les Babyloniens et les Perses ont prospéré, ils ont empli le monde de bruit et de splendeur, puis ils se sont estompés et ont disparu. Ils furent suivis des Grecs et des Romains, qui firent grand bruit, et puis se turent. D’autres peuples sont nés, leur éclat s’est répandu un temps, puis s’est terni et, à présent, ils vivent dans une semi-obscurité ou se sont éteints. Le peuple juif les a tous vus, les a tous battus, et reste maintenant ce qu’il a toujours été. Il ne montre aucun signe de décadence, l’âge ne le rend pas infirme, ses membres ne sont pas affaiblis, son énergie ne ralentit pas, son esprit ne s’émousse pas, il reste vif et combatif. Toute chose est mortelle, sauf le Juif. Toutes les forces passent, mais il demeure. Quel est le secret de son immortalité ?

Aryé Bellity


¹ Rebbi Ya’aqov Kari (1931-2003) est né à Djerba le 23 Tamouz 5691. Il grandit dans un foyer modeste où la Thora est au centre de tout. Sa mère, Baḥla (Raḥel), coud pour subvenir aux frais de l’enseignement privé pour son fils, tandis que son père, Ouṣief (Yossef), vend de la nourriture aux travailleurs du marché de Ḥara Kbira. Issu d’une noble lignée, il est la septième génération du saint rebbi Raḥamim Ḥouri Harishon. Dans sa jeunesse, il étudie un an auprès de rebbi Mqiqèṣ Chelly puis plus durablement auprès de rebbi Ḥouitou Ḥouri, son maître principal. En Israël, il fut également proche de rebbi Raphael Khadir Ṣebban. À 20 ans, il devient shoḥet et est envoyé dans l’ouest tunisien (Tozeur et Kasserine) comme shoḥet et ḥazan. En 1956, un an après son mariage avec Ghzeyla (Ṣeviya) Ḥaddad, il monte en Israël et s’installe à Netivot, où il travaille dans l’agriculture tout en poursuivant, avec une ferveur intacte, l’étude de la Thora et l’écriture de ses commentaires. Pendant près de 40 ans, il donne un cours de Torah chaque Chabbat matin, transmettant son amour de la Thora avec humilité et constance. Il s’éteint le 5 Shevat 5763 laissant derrière lui plusieurs commentaires manuscrits sur la Thora et le Talmud.

3. ANNIVERSAIRE DE DECES DE REBBI ELIAHOU HAÏ BORGEL HARICHONE

Eliahou Borgel harichone né à Tunis en 1860, fils du rabbin Nathan Borgel, qui l’avait, habitué depuis son jeune âge à composer des remarques sur le Talmud, rédige ses commentaires dès l’âge de 12 ans, et publie à 18 ans son livre Migdanoth Nathan (en hébreu “les cadeaux de Nathan”), que l’on annexa au ‘Hoq Nathan, écrit par son père Rebbi Nathan Borgel (harichone). La première partie de l’ouvrage regroupe des travaux de son père, la seconde est de son cru. Il s’agit, là encore, d’un traité talmudique.

David Cazès souligne un « travail très développé et très consciencieux ne contenant presque pas de citations mais suivant le traité pas à pas, examinant les questions fort en détail et retournant les textes dans tous les sens » (« Notes bibliographiques sur la littérature juive tunisienne », Tunis 1893, p. 61 et 62).

En 5553/1793, il fut nommé juge au tribunal rabbinque auprès de rabbi Chelomo Elfassi.

Rebbi Eliyahou ‘Haï Borgel eut cinq fils renommés ; certains devinrent rabbins, comme par exemple rabbi
Nathan, auteur du Meoroth Nathan, qui fut grand rabbin de Tunis de 1860 à 1873.

On pensait jusqu’alors, à partir des conclusions d’un article de Rodolphe Arditti qu’il était mort à Tunis en 1798. En fait, Ouziel Elhaïk reproduit, dans son livre déjà cité, une haskama ou approbation rabbinique, de 1803, où figure son nom. Peut-être l’avait-il écrite avant 1798, mais Yossef Cohen-Tanugi, une voix autorisée, signale dans son livre Séfer Tôldôt Ḥakhmé Tûnîs, qu’il mourut en 1817 à Tunis.

C’est à cette date qu’Isaac Taïeb, autre sommité, lui succéda à la tête du tribunal rabbinique et non en 1798.

Ce fut Rebbi Eliyahou ‘Haï Borgel harichone qui introduisit à Tunis l’usage de prononcer des prières à la mémoire des rabbins célèbres (Grâna ou Twânsa) de la cité, à la veille du Yom Kippûr, selon un ordre généralement chronologique, le premier dans l’ordre étant Tsemaḥ Sarfati, décisionnaire célèbre. Les trois fils d’Elie eurent également des carrières rabbiniques et communautaires fort honorables enfin.

Il occupa la fonction de grand-rabbin de Tunisie.

Il est le successeur de son père, Nathan Borgel, en tant que grand-rabbin de Tunisie et président du tribunal rabbinique.

4. JEÛNE DU 9 AV

5. KIPPOUR : RESERVATION DES PLACES

Pensez à réserver vos places pour les prochaines fêtes de Kippour.

Nous organisons 2 offices,

  • l’un à Neuilly, centre ville (face à la place du Marché) au 73 av. Charles de Gaulle (NEUILLY)
  • l’autre à la frontière de Neuilly et Levallois, au 9 rue Aristide Briand (LEVALLOIS)

assurés par nos hazanim de talent

Nous comptons sur votre présence afin de nous permettre de développer nos activités (édition d’ouvrages à partir de manuscrits inédits écrits par des rabbanim de Tunisie) et de financer un local pour y installer tous nos projets (bibliothèque du judaïsme tunisien, cours de talmud torah, cours de ‘hazanout, etc…)

Pour réserver à l’office de Neuilly : https://www.helloasso.com/associations/cfjt/evenements/neuilly-office-de-kippour-5786-de-rite-tunisien-1er-2-octobre-2025

Pour réserver à l’office de Neuilly-Levallois : https://www.helloasso.com/associations/cfjt/evenements/neuilly-levallois-office-de-kippour-5786-de-rite-tunisien-1er-2-octobre-2025


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