CHABBAT TOLEDOT

Roch ‘Hodech Kislew
Horaires de chabbat
Le Flash Paracha d’Aryé Bellity
Photos de notre soirée de Keyimane Sefarim
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Hilloula de Rabbi Haï Taïeb lo met à Tunis avec Guy Azria

Roch ‘Hodech Kislew

Roch ‘Hodech Kislew débute jeudi soir jusqu’à vendredi soir (1 seul jour de Roch’Hodech)

Visites au cimetière jeudi 20 novembre, veille de Roch ‘Hodech

2. Horaires de Chabbat

3. Le Flash Paracha d’Aryé Bellity

TOLEDOTE – DEUX ARMES, DEUX BOUCLIERS

> 🕯️ Lé’ilouy Nichmat mori vé-rabbi rebbi Meir Nissim ben Khamssana Mazouz zal & mor zékéni rebbi Shemouel ben Renée Bacca Allouche zal 🕯️

וַיִּגְדְּלוּ הַנְּעָרִים וַיְהִי עֵשָׂו אִישׁ יֹדֵעַ צַיִד אִישׁ שָׂדֶה וְיַעֲקֹב אִישׁ תָּם יֹשֵׁב אֹהָלִים. (בראשית כה, כז)

« Les enfants ayant grandi, ’Ésaw devint un homme sachant chasser, un homme des champs ; Ya’aqov devint un homme intègre, demeurant dans les tentes. » (Genèse 25, 27)

Dans la tradition juive, l’Empire romain est considéré comme le descendant direct du royaume d’Édom, lui-même issu de ’Ésaw, ainsi qu’il est dit : « ’Ésaw, c’est Édom » (ibid. 36, 1 ; Rachi ibid. 36, 43). Cet empire, à l’origine du monde occidental que nous connaissons, a mené à travers les âges deux types de guerres contre Israël, dans le but d’éloigner le peuple de la Thora et de la volonté divine.

Dans son œuvre Ayéléte Ahavim, rebbi_ Avraham Cohen¹ z”l, distingue en effet deux formes d’hostilité dirigées contre le peuple juif :

1. La force et la violence. À bras étendu et dans la fureur, les ennemis se dressent contre tous ceux qui gardent la Thora et ses commandements. C’est ce que nos ancêtres ont enduré au fil des générations : pogroms, massacres, persécutions visant à décimer Israël.

2. La séduction et l’amour trompeur. Le second type de guerre est plus subtil. Il s’agit de la « guerre de l’amour » — celle du bras ouvert et du sourire accueillant. On cherche à attirer les Juifs par les bienfaits de la citoyenneté, les droits civiques, l’intégration harmonieuse. Mais cette approche, sous des apparences de fraternité, se révèle être une « mort par un baiser » : un baiser empoisonné qui séduit pour mieux détourner du chemin ancestral.

Face à ces deux combats, comment Israël peut-il se défendre ?

Contre la guerre de la force, _rebbi_ Avraham propose la stratégie de la discrétion, ainsi que le préconise le verset : חֲבִי כִמְעַט רֶגַע עַד יַעֲבָר זָעַם – « Cache-toi un moment, jusqu’à ce que la colère passe. » (Isaïe 26, 20)

Autrement dit, il ne faut pas s’exposer inutilement ni afficher sa richesse et son aisance devant les nations. Se promener avec arrogance, la tête haute, attise la jalousie et la haine. Trop souvent, les soulèvements et les persécutions ont éclaté précisément à cause de la réussite matérielle, réelle ou supposée, du peuple juif.

Contre la guerre de l’amour, la protection réside dans la séparation spirituelle et la préservation de l’identité juive. Pour cela, il convient de se tenir éloigné des écoles et des universités étrangères au judaïsme, où la science profane tend des filets pour capturer les jeunes âmes, garçons et filles, les entraînant loin de leur foi. La voie juste est celle de la simplicité et de l’intégrité : ne pas s’abreuver aux philosophies des nations, car tout se trouve déjà dans la Thora, ainsi que nous l’enseignent les Sages : « Retourne-la et retourne-la, car tout s’y trouve. » (Avot_ 5, 22)

Celui qui marche dans l’intégrité marche en sécurité. À quoi bon devenir médecin, avocat ou banquier si, ce faisant, l’on perd sa foi, sa tradition, son identité ? À quoi sert-il de gagner ce monde éphémère, si c’est pour perdre le monde éternel ?

À travers ce message, _rebbi_ Avraham commente le verset : « ’Ésaw était un homme sachant chasser, un homme des champs ; Ya’aqov devint un homme intègre, demeurant dans les tentes. »

Les deux expressions à propos de ’Ésaw évoquent les deux stratégies d’Édom contre Israël :

• « Homme sachant chasser » : sait tendre des pièges au troupeau dispersé d’Israël par des paroles mielleuses et des idéologies séduisantes, jusqu’à les attirer dans ses filets.

• « *Homme des champs* » : Le terme « champ » (שָׂדֶה) renvoie à l’idée de dépouillement (שְׁדִידָה) et de violence. Il évoque ainsi celui qui vole, pille et dévaste. Il évoque encore la désolation, comme dans : « Sion sera labourée comme un champ » — symbole de destruction et de ruine.

Cependant, face à ces deux menaces, Ya’aqov possède deux qualités opposées :

• « Un homme intègre » — contre la captivité spirituelle. Le juif doit rester simple et pur, ne pas s’égarer dans les sciences et les philosophies étrangères qui corrompent l’âme dès l’enfance.

• « Demeurant dans les tentes » — contre la menace physique. Le juif doit également vivre avec discrétion, loin de l’ostentation, dans la modestie et la retenue — à l’image de la tente, lieu d’humilité et de protection.

Aryé Bellity

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*¹ Rebbi Avraham Cohen (1915–1994), fils de rebbi Ya’aqov Cohen, est né le 17 Chevat 5675 à Gafsa où son père occupe la fonction de rabbin de la ville. Descendant d’une noble lignée de Cohanim de Djerba, il est la sixième génération de *rebbi Mordékhaï Cohen* du côté paternel et le petit-fils de rebbi Ḥaï Cohen, rabbin de Gafsa, du côté maternel. Dans son enfance il étudie principalement auprès de son père, mais il se forme également auprès de rebbi Khamous Mamou et de rebbi Ḥouati Seroussi. Plus tard, il est appelé à remplir la fonction d’enseignant dans la ville de Sfax ainsi que celle de ministre-officiant dans la synagogue Beith-El. En 1950, après le départ de *rebbi ‘Aqiva Abitbol, rebbi Avraham accède au poste de rabbin de la ville de Sfax. En 1964 il monte en Israël où il s’installe dans le quartier de Talpiyot à Jérusalem. Il est l’auteur de plusieurs œuvres, dont : Aviassaf (2vol.), Ayéléte Ahavim, Millel LéAvraham, WaYossef Avraham, Néṣor Libékha et autres. Il quitte ce monde le 24 Nissan 5754.