- HORAIRES DE CHABBAT : PARACHAT PINÉḤAS
- LE FLASH PARACHA D’ARYE BELLITY
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- HORAIRES DE CHABBAT : PARACHAT PINÉḤAS

2. LE FLASH PARACHA D’ARYE BELLITY
PINÉḤAS – UNE FORCE INSOUPÇONNÉE
🕯️ Lé’ilouy Nichmat mori vé-rabbi rebbi Meir Nissim ben Khamssana Mazouz zal & mor zékéni rebbi Shemouel ben Renée Bacca Allouche zal 🕯️
פִּינְחָס בֶּן אֶלְעָזָר בֶּן אַהֲרֹן הַכֹּהֵן הֵשִׁיב אֶת חֲמָתִי מֵעַל בְּנֵי יִשְׂרָאֵל בְּקַנְאוֹ אֶת קִנְאָתִי בְּתוֹכָם וְלֹא כִלִּיתִי אֶת בְּנֵי יִשְׂרָאֵל בְּקִנְאָתִי (במדבר כה-יא)
« Pinéḥas, fils d’Eléazar, fils d’Aharon le pontife, a détourné ma colère de dessus les enfants d’Israël, en se montrant jaloux de ma cause au milieu d’eux, en sorte que je n’ai pas anéanti les enfants d’Israël, dans mon indignation. » (Nombres 25, 11)
Après leur traversée du Sinaï, les Hébreux arrivent au royaume de Moab. Là, ils se livrent à la débauche avec les femmes moabites et commencent à adorer le dieu Ba’al Pé’or (Belphégor), provoquant ainsi la colère de Dieu. Un terrible fléau s’abat alors sur le peuple, tandis que Moïse reçoit l’ordre d’exécuter les coupables. Au milieu de ce chaos, un chef de tribu se présente avec une princesse madianite et publiquement, il l’emmène sous sa tente de manière provocante. Témoin de la scène, Pinéḥas, animé d’un zèle ardent pour sauver l’honneur de Dieu, les transperce tous deux d’un seul coup de lance. Ce geste met fin au fléau, et Dieu, apaisé, déclare à Moché : « Pinéḥas … a détourné ma colère de dessus les enfants d’Israël. »
Toutefois, une question se pose : puisque le fléau s’est arrêté aussitôt après l’acte de Pinéḥas, Moché n’avait-il pas déjà compris que la colère divine s’était apaisée ? Pourquoi Dieu avait-Il besoin de le lui préciser explicitement ?
Dans son œuvre Sass Anokhi, rebbi Chelomo Schemama¹ z”l répond qu’à travers cette déclaration, Dieu visait à enseigner à Moïse une leçon fondamentale : ne jamais cesser d’implorer la miséricorde divine, lorsque la colère de Dieu semble avoir atteint son paroxysme et que tout dialogue « diplomatique » semble rompu.
En mettant en avant l’exemple de Pinéḥas, Dieu révèle à Moché qu’une seule personne, mue par une ferveur sincère, peut suffire à apaiser Sa fureur. Et cela, grâce au fait le peuple d’Israël est l’héritier spirituel des patriarches bien-aimés de Dieu.
Selon cette lecture, rebbi Chelomo explique la redondance du verset : « Il a détourné ma colère de dessus les enfants d’Israël […] je n’ai pas anéanti les enfants d’Israël dans mon indignation. » Cette répétition souligne que la colère divine peut être neutralisée précisément lorsqu’il est question des enfants d’Israël — un peuple privilégié — en faveur desquels, la prière ne doit jamais être sous-estimée.
Dans son œuvre Menaḥem Yérouchalaïm (ma’arékhéte taw § 12), rebbi Menaḥem Mazouz² z”l rapporte les propos saisissants de Rav Ya’aqov Emden z”l :
« Même un individu, s’il est véritablement juste, et qu’il prononce une seule prière comme il se doit, peut précipiter la fin de l’exil. Ainsi qu’il est dit : וַיַּרְא כִּי אֵין אִישׁ וַיִּשְׁתּוֹמֵם כִּי אֵין מַפְגִּיעַ וַתּוֹשַׁע לוֹ זְרֹעוֹ וְצִדְקָתוֹ הִיא סְמָכָתְהוּ – « Il vit qu’il n’y avait pas d’homme, Il fut frappé de stupeur qu’aucun n’intercédât ; alors Son bras Lui apporta le salut, et Sa justice le soutint. » (Isaïe 59, 16). Ce verset nous enseigne que si une personne seulement intercédait auprès de Dieu avec toute la concentration et la ferveur requises, le salut pourrait être accordé. Malheureusement, nos nombreuses fautes nous empêchent bien souvent d’atteindre un tel niveau de prière. »
⁂
Lors de ces cours hebdomadaires du samedi soir, rebbi Meir Mazouz z”l rappelait régulièrement l’importance et la puissance de la prière, même celle d’une simple personne. [Voir feuillet Baït Nééman n°31 (§ 18) et n° 64 (§ 36)].
Le 9 Nissan 5776 (16.04.2016) il s’était exprimé en ces termes : « Un homme doit savoir que la prière a le pouvoir de produire des miracles, des merveilles et des événements extraordinaires. Un jour, un mitnaged (opposant au judaïsme hassidique) vint voir un Admour (maître hassidique) et lui dit : « Cela fait quinze ans que je n’ai pas d’enfants. Je ne suis jamais allé voir d’Admour ni de Baba ni prier sur la tombe des saints. J’ai simplement prié Dieu, et Il m’a donné un fils. » Le Admour lui répondit : « C’est précisément ce que dit le verset : לְעֹשֵׂה נִפְלָאוֹת גְּדֹלוֹת לְבַדּוֹ כִּי לְעוֹלָם חַסְדּוֹ – À Celui qui accomplit, lui seul, de grandes merveilles, car sa bienveillance est éternelle (Psaumes 136, 4). Que signifie ‘lui seul’ ? Cela veut dire : sans Admour, sans amulette, sans Baba, sans aucun intermédiaire. ‘Car sa bienveillance est éternelle’. Est-ce que Dieu aurait besoin de quelqu’un pour accomplir des miracles ? Il peut te les accorder directement. » […] L’essentiel est d’adresser une prière qui vient du plus profond de son cœur, car une prière sincère, prononcée de tout son être, est entendue par Dieu. Dans la seizième bénédiction de la ‘amida on dit : כִּי אַתָּה שׁוֹמֵעַ תְּפִלַּת כָּל פֶּה – Car Tu écoutes la prière de toute bouche. Il n’est pas dit : « la prière d’un grand homme » ou d’un juste exceptionnel, mais bien « toute bouche » — cela signifie que Dieu écoute chaque personne, peu importe qui elle est, du moment que sa prière vient du cœur. » [Baït Nééman n°9 (§ 28)]
Dans un monde traversé par tant de bruit et de trouble, ce message vient nous rappeler qu’un cri puissant émanant d’un cœur pur peut retentir jusqu’au trône céleste. Qu’une prière sincère, née d’une âme vraie, peut faire vaciller les décrets les plus lourds qui pèsent sur le peuple juif. Dans chaque être sommeille une force insoupçonnée, celle d’éveiller la miséricorde divine, et d’illuminer le monde par la seule lumière de sa foi.
Aryé Bellity
¹ Rebbi Chelomo Schemama (env. 1810–1882) naît à Tunis vers 1810. Il est le fils de rebbi Moché Schemama, décrit comme un « juste et sage » par rebbi Avraham Ḥadjadj. Par sa mère, Aziza Schemama (née Krief), il est le petit-fils de rebbi Moché Krief, et par conséquent le cousin germain de rebbi Avraham Cohen-Yiṣḥaqi, auteur du Michmérot Kéhouna. Il épouse Esther Jarmon, avec qui il aura cinq fils, dont trois deviendront des caïds renommés. À Tunis, rebbi Chelomo occupe la fonction de caïd des Israélites ainsi que celle de receveur général des finances de la Régence. Malgré ses hautes responsabilités politiques, il reste un érudit reconnu dans l’étude de la Torah. En 1874, il publie à Livourne son premier ouvrage, Sass Anokhi, suivi d’un second volume en 1878. Le livre reçoit l’approbation chaleureuse du grand rabbin de Tunisie de l’époque, rebbi Avraham Ḥadjadj, qui couvre l’auteur d’éloges dans son approbation. Il décède en 5642 (1882) et est inhumé dans l’ancien cimetière de Tunis.
² Rebbi Menaḥem Mazouz (1884–1953) est né le 25 Kislew 5645 à Djerba. Il est le fils aîné de rebbi Raḥamim Mazouz et de Amima, petite-fille de rebbi Nissim Ḥaddad (surnommé ‘rebbi des pluies’). Il porte le nom de son grand-père paternel, rebbi Menaḥem Mazouz, juge rabbinique réputé, qui introduisit avec rebbi Yiṣḥaq Ṣadiqa la méthode d’étude tunisoise dite ‘Iyoun Tounsi. Dans sa jeunesse, il étudie auprès de rebbi Yossef Berrebi et compte parmi ses condisciples rebbi David Cohen-Yéhonathan (rabbin de Zarzis) et rebbi Mordékhaï Amyes Cohen (grand rabbin de Tunisie). En raison d’une surdité partielle, son père engage spécialement rebbi Nissim Cohen qui deviendra son maître attitré. Rebbi Menaḥem connut des épreuves lourdes, tant physiques que financières. Initialement fortuné grâce à des prêts avec intérêt aux non-Juifs, il perdit l’essentiel de ses biens après la promulgation d’une loi française à Djerba annulant les dettes en cours. Il décède le 24 Nissan 5713 et plus d’un demi-siècle plus tard, le 12 Kislew 5764 (2003), sa dépouille est transférée et inhumée à Har HaZeitim, dans le carré familial. Il laisse derrière lui deux fils remarquables, rebbi Chelomo Mazouz et rebbi Ben-Ṣion Mazouz, ainsi qu’une fille, Khamssana, épouse de rebbi Maṣliyaḥ Mazouz. Parmi ses œuvres figurent : Sha’aré Raḥamim, Shéyaré Menaḥem, et Zimrat Ya.
3. KIPPOUR : RESERVATION DES PLACES
Chers amis
Pensez à réserver vos places pour les prochaines fêtes de Kippour.
Nous organisons 2 offices,
- l’un à Neuilly, centre ville (face à la place du Marché) au 73 av. Charles de Gaulle (NEUILLY)
- l’autre à la frontière de Neuilly et Levallois, au 9 rue Aristide Briand (LEVALLOIS)
assurés par nos hazanim de talent
Nous comptons sur votre présence afin de nous permettre de développer nos activités (édition d’ouvrages à partir de manuscrits inédits écrits par des rabbanim de Tunisie) et de financer un local pour y installer tous nos projets (bibliothèque du judaïsme tunisien, cours de talmud torah, cours de ‘hazanout, etc…)
Pour réserver à l’office de Neuilly : https://www.helloasso.com/associations/cfjt/evenements/neuilly-office-de-kippour-5786-de-rite-tunisien-1er-2-octobre-2025
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