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  1. HORAIRES DE CHABBAT : PARACHAT ‘HOUKAT
  2. LE FLASH PARACHA D’ARYE BELLITY
  3. YABIA OMER : NOUVEL OUVRAGE EN COURS D’EDITION
  4. KIPPOUR : RESERVATION DES PLACES
  1. HORAIRES DE CHABBAT : PARACHAT ‘HOUKAT

2. LE FLASH PARACHA D’ARYE BELLITY

ḤOUQAT – LA CENDRE ET L’EAU

🕯️ Lé’ilouy Nichmat mori vé-rabbi rebbi Meir Nissim ben Khamssana Mazouz zal & mor zékéni rebbi Shemouel ben Renée Bacca Allouche zal 🕯️

וְלָקְחוּ לַטָּמֵא מֵעֲפַר שְׂרֵפַת הַחַטָּאת וְנָתַן עָלָיו מַיִם חַיִּים אֶל כֶּלִי (במדבר יט-יז)

« Pour purifier l’impur, on prendra des cendres provenant de la combustion du purificatoire, auxquelles on mêlera de l’eau vive dans un vase. » (Nombres 19, 17)

À l’ère du Michkân (Tabernacle) puis des Temples de Jérusalem, les lois de pureté et d’impureté rituelles occupaient une place centrale dans la vie spirituelle du peuple d’Israël. Parmi ces lois, celle qui concerne l’impureté contractée au contact d’un défunt est particulièrement marquante. En effet, toute personne rendue impure par un tel contact ne pouvait recouvrer la pureté qu’au moyen d’un rituel très spécifique, décrit dans la Torah : l’aspersion d’une eau mélangée aux cendres de la vache rousse.

Ce procédé singulier reposait sur deux éléments fondamentaux, mentionnés dans le verset : la cendre de la vache rousse et de l’eau vive. Ces deux ingrédients, n’étant pas choisis au hasard, on peut légitimement se demander : pourquoi ces éléments précisément ? Quel message symbolique ou spirituel la Torah souhaite-t-elle nous transmettre à travers eux ?

Dans son ouvrage Asher Araḥem, rebbi Asher Ḥaddad¹ z”l propose une lecture profondément morale et symbolique de ce rituel. Selon lui, la personne devenue impure est en réalité une métaphore de l’être humain qui, par sa faute, s’est éloigné de Dieu. La Torah ne se limite donc pas ici à un cadre rituel ou technique, elle nous enseigne également, à travers ce processus de purification, comment l’homme peut obtenir le pardon divin et retrouver la proximité avec le Créateur.

Deux étapes sont alors essentielles :

  1. La cendre — Elle est le symbole par excellence de l’humilité. Le patriarche Avraham lui-même, dans un élan de modestie face à Dieu, déclare : « Je ne suis que cendre et poussière » (Genèse 18, 27). Ainsi, la cendre enseigne à l’homme que le chemin du repentir passe inévitablement par l’abandon de l’orgueil. Celui qui cherche à se rapprocher de Dieu doit d’abord se reconnaître comme faible, faillible et dépendant. Il doit se dépouiller de ses prétentions, reconnaître ses erreurs et adopter une attitude de sincère humilité.
  2. L’eau vive — Rebbi Asher Ḥaddad relève dans le verset : « וְנָתַן עָלָיו מַיִם חַיִּים » (et il versera sur elle de l’eau vive), que les lettres finales de ces quatre mots forment l’acrostiche du mot מָמוֹן, qui signifie « argent ». Ce détail, vient suggérer que la charité, c’est-à-dire le don d’argent à ceux qui en ont besoin, est un moyen essentiel de purification et de rédemption. L’homme ne se rachète pas seulement par ses paroles ou ses regrets, mais aussi par des actions concrètes de générosité, ainsi qu’il est dit « וַחֲטָאָךְ בְּצִדְקָה פְרֻק » — « Rachète tes péchés par la charité » (Daniel 4, 24).

[D’ailleurs, il est à noter que la valeur numérique des mots מַיִם חַיִּים est de 158 et qu’en y ajoutant le colel (c’est-à-dire +2 pour les deux mots eux-mêmes), on obtient 160 — qui correspond exactement à la valeur numérique du mot כֶּסֶף « argent ». Ce rapprochement numérologique renforce encore le lien entre l’eau vive du verset et l’acte de don (ndlr A.B.)].

Ainsi, la Torah nous livre ici une leçon d’une portée universelle : le pardon divin n’est accessible que par un double travail intérieur et extérieur. L’humilité du cœur (la cendre) et la générosité de l’action (l’eau vive) sont les deux piliers sur lesquels repose le véritable retour vers Dieu.

Aryé Bellity


¹ Rebbi Asher Ḥaddad (1940-2024) est né à Djerba le 11 Chevat 5700. Il est le fils de rebbi Nissim Ḥaddad, président du comité communautaire, et de Khmissa, sœur de rebbi Raphael Khadir Ṣabban. Dans sa jeunesse, il étudie auprès de maîtres renommés, tel que rebbi Chaoul Mqiqéṣ Chelly, rebbi Mssied Maddar, rebbi Raphael Mnini Ḥaddad, rebbi Ḥanina Bouguid Saadoun, rebbi Ḥouitou Ḥouri et d’autres. Après son mariage avec Amima, il travaille comme couturier au marché de Djerba. En 1967, peu après la guerre des Six Jours, il monte en Israël et s’installe dans la ville de Nétivot. Il devient alors shoḥet (abatteur rituel) et enseigne la Thora aux jeunes enfants. Depuis l’âge de 17 ans jusqu’à la fin de sa vie, rebbi Asher s’attèle à travailler sur les écrits de ses maitres et ainsi permettre la parution de plus d’une centaine d’ouvrages écrits par des figures majeures du judaïsme djerbien. On lui doit notamment les œuvres de rebbi Khalfon Moché Cohen, de rebbi Meir Warghani Cohen, de rebbi Dawid Cohen-Yéhonathan (Divré Dawid, 1978) et bien d’autres. Il est également l’auteur de nombreux commentaires, parfois révélés en songe, dans divers domaines de la Torah. Parmi ses écrits personnels figurent : Even Ḥen (rédigé à 17 ans), Asher Maṣa, Asher Amar, Asher Ḥanân, Nishmat Ḥayim, Ḥen VeKhavod, Asher Darash etc. Il s’éteint à 84 ans, le 4 Adar Alef 5784, laissant derrière lui un héritage inestimable de savoir, de trésors intellectuels et de dévouement communautaire.

3. YABIA OMER : NOUVEL OUVRAGE EN COURS D’EDITION

Ainsi que l’a écrit le Rav Meir Mazouz zatsal, dans sa préface au responsa « Ish Matsliah », : « La grandeur de celui qui imprime des livres est encore plus élevée que celle de celui qui écrit un Séfer Torah. »

Contribuez à cette grande Mitsva et aidez-nous : reçus CERFA

Nous sommes fiers de vous annoncer de la parution prochaine du livre « Yabia Omer »[1] , consacré au Cantique des Cantiques, écrit le 15 adar 5584 (15 février 1824) par le Rabbin Yossef Guez Harichone (1793-1853)[2], alors âgé de 31 ans.  Ce manuscrit avait été recopié par son fils, Rebbi Eliahou ‘Haï Guez le 12 nissan 5630 (13 avril 1870), alors qu’il avait environ 40 ans. Le présent ouvrage édité sous le titre de « Yabia Omer » a été réalisé à partir de la copie de son fils.

Les commentaires de Rebbi Yossef Guez Harichone sont pour la plupart inédits et d’une clarté remarquable. Auteur prolifique, puisqu’il écrivit au moins 26 ouvrages connus et recensés à ce jour. Deux ouvrages seulement avaient été imprimés et diffusés : le “Pi Hamdaber”(la bouche qui parle, Genèse 45,12) constitué de commentaires sur la Haggadah de Pessah, édité après sa mort par l’un de ses fils, Rebbi Sion Guez grâce au soutien financier d’un notable originaire de Salonique installé en Tunisie avant le Protectorat français Isaac Alfred Daninos en 1854 et réédité ensuite à deux reprises, une en 1983, à Sarcelles et Bné   Brak, et une nouvelle édition en 2009 à New York. Le deuxième ouvrage édité est le « Zer Zahav » (corniche d’or Exode 25,10) sur le Zohar (sections Béréchit et Chémot) qui a été imprimé avec le commentaire « Ketem Ofir » du célèbre sage, Rebbi Messaoud Elfassi, et dont il ne reste que très peu d’exemplaires.

Grâce au CFJT (et à vos dons) en collaboration avec l’Institut des Sages de Tunis, ses commentaires sur la Méguilat Esther (« Klilat Yofi ») ont été édités il y a quelques mois, et nous continuons aujourd’hui avec « Yabia Omer », consacré au Cantiques des Cantiques.

Vous découvrirez les commentaires de Rebbi Yossef Guez harichone sur le targoum (la traduction) du Cantique des Cantiques attribuée à Rebbi Yonathan Ben Ouziel, ainsi que ce targoum, suivi de ses traductions en hébreu, en français et en judéo-arabe, certaines communautés (Irak et Djerba) ayant la coutume d’en lire la traduction en judéo-arabe à Pessah.


[1] Titre constitué à partir des initiales de Yonathan Ben Ouziel (י-יונתן / ב – בן / יע – עוזיאל) et “omer” qui signifie “dit” : “Yonathan Ben Ouziel dit

[2] Rebbi Yossef Guez est qualifié de « harichone » – « premier du nom », pour le distinguer de son petit-fils qui porte le même prénom rebbi Yossef Guez (1860-1934) et qualifié de « hachéni » qui signifie deuxième du nom, et qui après avoir été Grand rabbin de Sousse fut également Grand rabbin intérimaire de Tunisie (1928-1934), après le décès du Grand Rabbin de Tunisie, Rebbi David Riahi.

4. KIPPOUR : RESERVATION DES PLACES

Chers amis

Pensez à réserver vos places pour les prochaines fêtes de Kippour.

Nous organisons 2 offices,

  • l’un à Neuilly, centre ville (face à la place du Marché) au 73 av. Charles de Gaulle (NEUILLY)
  • l’autre à la frontière de Neuilly et Levallois, au 9 rue Aristide Briand (LEVALLOIS)

assurés par nos hazanim de talent

Nous comptons sur votre présence afin de nous permettre de développer nos activités (édition d’ouvrages à partir de manuscrits inédits écrits par des rabbanim de Tunisie) et de financer un local pour y installer tous nos projets (bibliothèque du judaïsme tunisien, cours de talmud torah, cours de ‘hazanout, etc…)

Pour réserver à l’office de Neuilly : https://www.helloasso.com/associations/cfjt/evenements/neuilly-office-de-kippour-5786-de-rite-tunisien-1er-2-octobre-2025

Pour réserver à l’office de Neuilly-Levallois : https://www.helloasso.com/associations/cfjt/evenements/neuilly-levallois-office-de-kippour-5786-de-rite-tunisien-1er-2-octobre-2025


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