- HORAIRES : CHABBAT : PARACHAT NASSO
- LE FLASH PARACHA D’ARYE BELLITY
- ANNIVERSAIRE DE DECES DE REBBI YAAKOV SLAMA
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2. LE FLASH PARACHA D’ARYE BELLITY
NASSO – JUGER FAVORABLEMENT
🕯️ Lé’ilouy Nichmat morri vérabbi rebbi Meir Nissim ben Khamssana Mazouz zal & morri zékani rebbi Shemouel ben Renée Bacca Allouche zal 🕯️
« Ils imposeront Mon Nom sur les enfants d’Israël, et Moi je les bénirai. » (Nombres 6-27)
Nos Sages rapportent, dans le traité Ḥaguiga (15b) un épisode saisissant : un jour, Rabba bar Rav Shila, maître du Talmud babylonien, croisa le prophète Éliyahou et lui demanda :
— « Que fait Dieu à cet instant ? »
Éliyahou répondit :
— « Il répète les enseignements des Sages d’Israël en leur nom. Mais ceux de rebbi Meïr, Il ne les rapporte pas. »
Intrigué, Rabba bar Rav Shila demanda :
— « Pourquoi donc ? »
Le prophète expliqua que rebbi Meïr avait étudié la Torah auprès d’Elisha ben Abouya qui avait sombré dans l’hérésie.
À cela, Rabba bar Rav Shila rétorqua de manière métaphorique :
— « Rebbi Meïr a trouvé une grenade, il en a mangé les grains et rejeté la peau. »
Autrement dit, il s’est nourri uniquement du bon enseignement de son maître, sans retenir les dérives de celui-ci. Pourquoi dès lors le priver de reconnaissance ?
Ébranlé par cette défense, Éliyahou déclara :
— « À présent, grâce à tes paroles, Dieu accepte de rapporter à nouveau les enseignements de rebbi Meïr en son nom. »
À partir de cet épisode, rebbi Pérèṣ Mimoun¹ z”l, dans ses écrits publiés dans Waya‘ane Chemouel (vol. 19, p. 743), souligne l’importance qu’il y a, à plaider en faveur de son prochain plutôt qu’à le condamner hâtivement. En choisissant la bienveillance, l’avocat de la défense obtient non seulement la grâce de l’accusé — à l’image de rebbi Meïr — mais il s’attire aussi la faveur divine. En effet, si l’on reconnaît que rebbi Meïr fut réhabilité grâce à la plaidoirie de Rabba bar Rav Shila, il va de soi que ce dernier fut également récompensé, pour son attitude.
Rebbi Pérèṣ tire cette idée du verset : « Ils imposeront Mon Nom sur les enfants d’Israël ». Dieu enjoint ici les enfants d’Israël à défendre leurs semblables en relevant leurs mérites et en mettant en avant leurs bonnes actions. Ce faisant, ils témoignent du Nom de Dieu présent dans le cœur de chacun d’eux et de la crainte du Ciel qui les habite. Dieu promet alors que par cette conduite Il fera preuve de grâce en bénissant non seulement celui qui est défendu, mais également le noble défenseur, c’est là le sens des mots : « et Moi je les bénirai ».
Juger favorablement son prochain, c’est recevoir en retour ce même regard bienveillant de la part de Dieu — et, avec cela, acquérir une bénédiction abondante.
Aryé Bellity
¹ Rebbi Pérèṣ Mimoun (1917-2002) est né à Gabès, au sud-est de la Tunisie. Dans sa jeunesse, il étudie auprès de rebbi Ḥaïm Ḥouri et de rebbi Makhlouf ‘Idân. Il obtient rapidement son diplôme de rabbin et épouse Nina, la fille de rebbi Ḥaïm Ḥouri. En 1954, il quitte la Tunisie pour s’installer en Israël, où il est nommé rabbin de Gilat — une nouvelle implantation peuplée d’immigrés tunisiens — ainsi que du conseil régional de Merḥavim, situé dans le nord du Néguev. Il exercera ses fonctions pendant près de cinquante ans. En outre, il occupe durant sept années, le poste de rabbin de la ville d’Ofaqim. Rabbin, shoḥet (abatteur rituel), mohel (circonciseur), ḥazân (chantre), mais aussi médiateur, rebbi Pérèṣ Mimoun joue un rôle central au sein de sa communauté, se souciant particulièrement du sort des agriculteurs. Il est l’auteur de la série Toldot Parèṣ, en trois volumes.

3. ANNIVERSAIRE DE DECES DE REBBI YAAKOV SLAMA

Talmudiste érudit originaire de Tunis où il enseigna dans la Yeshivah du vénéré Rabbin Raphael El Fassi dont il fut le collègue après en avoir été le disciple.
Il alla en 1773 pour quelque temps à Nabeul, chez sa fille, épouse du Rabbin Mardochée El-Guez et il ne tarda pas à y jouir d’une grande considération en raison de son savoir et de sa piété.
Après sa mort survenue au cours de l’année 1774, il est devenu l’objet d’un culte populaire : de nombreux fidèles venaient prier sur sa tombe et faisaient appel à son pouvoir d’intercession auprès du Très-Haut pour obtenir la fin d’une persistante stérilité ou la guérison d’une maladie rebelle et leurs voeux furent exaucés.
On raconte qu’en 1934, le Rabbin vint en songe à Monsieur Mardochée Karila, notable de la ville de Nabeul et lui demanda d’ériger un monument sur sa tombe jusqu’alors abritée par un olivier.
Monsieur Karila, homme pieux et sensible, érigea dans l’année même un mausolée au-dessus de la sépulture du rabbin et en fit don à la communauté, en l’invitant à organiser un pèlerinage officiel annuel chaque lendemain de la Pentecôte juive.
Les revenus dudit pèlerinage ainsi que les dons qui seront faits sur la tombe du vénéré Rabbin Yacoub Slama, à n’importe quelle autre occasion, profiteraient aux indigents israélites de Nabeul, soit, les trois quarts, au profit de la Caisse de Gestion de Culte et pour un quart, au profit de la société Talmud Thora.
Depuis ce pèlerinage se déroulait chaque année au milieu d’une affluence considérable de fidèles, qui venaient de tous les coins de la Tunisie par les moyens de locomotion de l’époque (calèche et autres).
Ce pèlerinage était marqué par des prières, des voeux et des offrandes, il donnait lieu à des réjouissances populaires, toutes confessions confondues, c’était vraiment un jour de liesse et de fête pour toute la population de Nabeul.
Source : harissa.com