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- HORAIRES DE CHABBAT ET DE NOS OFFICES : PARACHAT TOEDOT
- LE FLASH PARACHA DE RAV ARYE BELLITY
- LES ACTIVITES DE NOS AMIS : DATE A RETENIR – DIMANCHE 11 DECEMBRE 2022 A L’INITIATIVE DE LA SOCIETE D’HISTOIRE DES JUIFS DE TUNISIE
- HAZKARAH DE RABBANIM TUNISIENS
1. CHABBAT TOLEDOT (horaires de Paris)
- ENTREE DE CHABBAT : 16h42
- SORTIE DE CHABBAT : 17h53
OFFICE SAMEDI 26 NOVEMBRE à 9h00 (hodou) au CHâteau After Place, 48 rue de Villiers Limite Levallois/Neuilly-sur-Seine
2. LE FLASH PARACHA DE RAV ARYE BELLITY
TOLÉDOTE – GARDE DU CORPS IMMORTEL
Pour la guérison complète de Chemouel ben Renée Bacca et de Colette Bellara bat Esther.
« Ya’aqov servit à Ésaw du pain et un plat de lentilles, il mangea et but, se leva et ressortit. C’est ainsi qu’Ésaw dédaigna le droit d’aînesse. » (Genèse 25-34)
Après qu’Ésaw eut accepté de troquer son droit d’aînesse contre un simple plat de lentille, le texte rapporte qu’il « mangea et but, se leva et ressortit ». L’enchainement de ces quatre verbes sans compléments, permet d’entrevoir le caractère rustique du personnage qui demanda d’ailleurs à son frère de « verser » le contenu du plat directement dans sa bouche. Mais hormis son manque de bonnes manières, rebbi Ṣghiyer Ashoush[1] z”l, relève dans son livre ‘Éṣ HaḤayim, qu’Ésaw se leva immédiatement après avoir mangé, sans même réciter la bénédiction sur l’aliment qu’il venait d’ingurgiter. Dans ce sens, le verset précise qu’il dédaigna « הַבְּכֹרָה »(le droit d’aînesse) dont l’anagramme est « הַבְּרָכָה » (la bénédiction), comme pour souligner qu’il négligea en fait, de faire toute action de grâces après son repas.
A ce propos, nos sages du Talmud (Bérakhote 35b) nous enseignent que celui qui consomme un aliment sans réciter de bénédiction, est considéré comme s’il avait volé Dieu. De plus, il est rapporté ailleurs dans le Talmud (Ta’anit 7b) que le vol entraine la raréfaction des pluies et génère inévitablement la famine. Par conséquent, conclut rebbi Ṣghiyer, en ne récitant pas de bénédiction sur son repas, Ésaw déclencha une famine, c’est là le sens de la juxtaposition des versets : « C’est ainsi qu’Ésaw dédaigna le droit d’aînesse. II y eut une famine dans le pays… ».
Quant à celui qui prend soin de toujours réciter la bénédiction sur les aliments, rebbi Yiṣḥaq Ḥaï Bokhobza[2] z”l, écrit dans son œuvre Léḥém Léfi HaTaf au nom du cabaliste rebbi Mordékhaï Cohen z”l de Tibériade, qu’une telle personne sera épargnée par les vers lorsque son corps sera placé sous terre. Ce privilège peut s’expliquer de trois manières : tout d’abord le fait que les vers soient l’outil d’une malédiction dans la Thora (voir deutéronome ch. 28 v. 39), alors tel un antidote, la bénédiction produit forcément l’effet inverse. Deuxièmement, le nom de Dieu présent dans la bénédiction protège le corps d’être dévoré, et enfin, les vers ne peuvent avoir d’emprise sur la chair du corps constituée par les aliments sur lesquels une bénédiction a été prononcée.
En conclusion, plutôt que de voler Dieu et risquer de provoquer la famine dans le monde, mieux vaut réciter une bénédiction (ce qui ne mange pas de pain) qui offre sans doute les avantages d’un puissant pesticide après la mort.
Rav Aryé Bellity
[1] Rebbi Ṣghiyer Mordékhaï Pinéḥas Ashoush (1901-1985), né à Djerba, sa mère le consacre dès son plus jeune âge jusqu’à ses dix-huit ans à l’étude de la Thora malgré les grandes difficultés financières de la famille. Il étudie auprès de rebbi Chaoul Méqiqés Chelly et en 1919, il devient son gendre en épousant sa fille, Ṣghira. Il gagne difficilement sa vie et enchaine différents métiers, comme celui de Sofer (scribe), copiste et enseignant à l’école Ohr Thora de Djerba. De plus il se forme au métier de Shoḥet (abatteur) auprès de rebbi Binyamin Ḥaddad. En 1955, il monte en Israël et séjourne quelque temps dans le camp de transit de Talpiyot. De-là il part pour Béér-Shéva où il fonde une synagogue pour les juifs d’origines tunisiennes. Il est l’auteur de 38 ouvrages en hébreu ou en judéo-arabe, parmi lesquels : ‘Arvé Naḥal (2 vol.), ‘Éṣ Chatoul, Doresh Tov Lé’Amo, WaYaguidou LéMordékhaï, Kapote Témarim, Yisraël WiShouroun, et Aḥima’aṣ.
[2] Rebbi Yiṣḥak Ḥaï Bokhobza (1853-1930) est né à Gabès et fut l’élève de rebbi Avraham ‘Alouche, de rebbi Fradji ‘Alouche et de rebbi Moché Mimoun. Lorsque son père se rendit à Tunis, il étudia à la Yéshiva de rebbi Avraham Ḥadjadj où il eut comme maitre rebbi Moché Zemmour et rebbi Dawid Zaoui. A 21 ans, il avait déjà rédigé trois de ses 14 livres et à 52 ans, il fut nommé juge rabbinique de la ville de Moknine. Après son voyage en Israël, il revient en Tunisie et occupe le poste de juge rabbinique dans sa ville natale. Puis il est appelé à être le grand rabbin de la Libye, fonction qu’il honora jusqu’à la fin de sa vie. Il s’est rendu célèbre, pour avoir visité les caves du Vatican et avoir eu ainsi le privilège de contempler les ustensiles du Temple.
[1] Rebbi Ṣghiyer Mordékhaï Pinéḥas Ashoush (1901-1985), né à Djerba, sa mère le consacre dès son plus jeune âge jusqu’à ses dix-huit ans à l’étude de la Thora malgré les grandes difficultés financières de la famille. Il étudie auprès de rebbi Chaoul Méqiqés Chelly et en 1919, il devient son gendre en épousant sa fille, Ṣghira. Il gagne difficilement sa vie et enchaine différents métiers, comme celui de Sofer (scribe), copiste et enseignant à l’école Ohr Thora de Djerba. De plus il se forme au métier de Shoḥet (abatteur) auprès de rebbi Binyamin Ḥaddad. En 1955, il monte en Israël et séjourne quelque temps dans le camp de transit de Talpiyot. De-là il part pour Béér-Shéva où il fonde une synagogue pour les juifs d’origines tunisiennes. Il est l’auteur de 38 ouvrages en hébreu ou en judéo-arabe, parmi lesquels : ‘Arvé Naḥal (2 vol.), ‘Éṣ Chatoul, Doresh Tov Lé’Amo, WaYaguidou LéMordékhaï, Kapote Témarim, Yisraël WiShouroun, et Aḥima’aṣ.
[1] Rebbi Yiṣḥak Ḥaï Bokhobza (1853-1930) est né à Gabès et fut l’élève de rebbi Avraham ‘Alouche, de rebbi Fradji ‘Alouche et de rebbi Moché Mimoun. Lorsque son père se rendit à Tunis, il étudia à la Yéshiva de rebbi Avraham Ḥadjadj où il eut comme maitre rebbi Moché Zemmour et rebbi Dawid Zaoui. A 21 ans, il avait déjà rédigé trois de ses 14 livres et à 52 ans, il fut nommé juge rabbinique de la ville de Moknine. Après son voyage en Israël, il revient en Tunisie et occupe le poste de juge rabbinique dans sa ville natale. Puis il est appelé à être le grand rabbin de la Libye, fonction qu’il honora jusqu’à la fin de sa vie. Il s’est rendu célèbre, pour avoir visité les caves du Vatican et avoir eu ainsi le privilège de contempler les ustensiles du Temple.
3. LES ACTIVITES DE NOS AMIS : DATE A RETENIR – DIMANCHE 11 DECEMBRE 2022 A L’INITIATIVE DE LA SOCIETE D’HISTOIRE DES JUIFS DE TUNISIE
4. HAZKARAH DE RABBANIM TUNISIENS
Nous vous signalons la Hazkarah de plusieurs rabbanim tunisiens :
Rebbi Yomtob KALFON : samedi soir 26 novembre et dimanche 27 novembre
L’Ariana 13 septembre 1899 – La Marsa 12 novembre 1977
Nationalité : tunisienne
Commerçant et Rabbin
Activités communautaires : Rabbin et administrateur de la Synagogue Keren Ichoua à La Marsa ; Membre du Conseil de la Communauté israélite de Tunis (1934-1938 Membre du Conseil des Douze élu à la suite d’une élection partielle, chargé de l’assistance ; 1947-1951 ; 1951-1955) ; Vice-président de l’Œuvre de Protection de la jeune fille juive (1947-1957) ; Président en 1958 ; Président de l’Œuvre Eliaou Annabi (1946-1958) ; Administrateur de la Synagogue Rebbi Haïm Bellaiche ; Délégué pour la Tunisie de l’Œuvre Rebbi Meyer Ball Anès à Tibériade à partir de 1953
Activités non communautaires :
Décorations : Grand Officier du Nichan Iftikhar
Rebbi Yomtob KALFON était le premier rabbin moderne, habillé à l’ocidentale. Talmid ‘hakham, il fut secrétaire du Grand Rabbin de Tunisie, Rebbi Haïm Bellaïche avec lequel il étudiait. L’un de ses fils, récemment décédé, était le Docteur Daniel KALFON, médecin à Tunis, et son fils Isaac officiait les étés à la synagogue de la Marsa et continue de s’en occuper.
Rebbi Raphaël KHADDIR SABBANE : de dimanche 27 novembre au soir à lundi 28 novembre
Rebbi Raphaël Khaddir Sabbane est né le 1er Tevet 5670 dans la ville de Djerba. Dans sa jeunesse, il a étudié la Torah chez Rabbi Mekikats Cheli (auteur de « Midracho chel Chem ») et son brillant maître Rabbi Ra’hamim ‘Haï ‘Houïta HaCohen (auteur de « Sim’hat Cohen »). En 5690, alors qu’il était âgé de vingt ans, il devint le Dayan de sa ville natale. Deux ans plus tard, en 5692, il fut nommé directeur d’une école talmudique, et en 5699 membre du tribunal.
En 5711, il est devenu Rav de la ville de Medenine. Outre ses fonctions rabbiniques, il était également le représentant officiel de la communauté face aux institutions gouvernementales de Djerba, et était à la tête de diverses institutions de Torah et de ‘hessed, comme la yechiva « Or Torah », « Bikour ‘Holim », « Matan Basseter », « Va’ad Batei Haknesset » etc.
En 5717 il s’est installé en Israël, et dès lors, il a occupé pendant trente-huit ans le poste de Rav de Netivot.
Quand la yéchivat « Kissé Ra’hamim » a été créée, il a œuvré de toute sa force pour la plus grande gloire de la Torah.
Le Rav était connu pour s’éloigner de tout honneur et de tout prestige exagéré. Le Rav Mordekhai Eliahou a dit de lui : « Plus d’une fois, quand je le rencontrais, je ne savais pas si je me tenais face à Rav Raphaël ou à l’ange Raphaël. »
Pendant la dernière année de vie, il était malade et très affaibli. Il est décédé le 4 Kislev 5755.
Rebbi Avraham HACOHEN Iç’HAKI : Jeudi soir 1er décembre et vendredi 2 décembre
Rebbi Avraham Hacohen Iç’haki (1789-1964) figure parmi les plus illustres sages de Tunis. Elève de Rebbi Yechou’a Bessis, il siège à ses côtés au tribunal rabbinique de Tunis, puis aux côtés de Rebbi Natan Borgel (le deuxième). Il forme lui-même plusieurs disciples, dont Rebbi Chelomo Dana et Rebbi Moché Berrebi. Auteur fécond, il rédige plusieurs ouvrages, dans tous les domaines de la Thora, parmi ceux-là, le Michmérot Kéhouna, un commentaire extraordinaire du Talmud.