- HORAIRES DE CHABBAT ET DE NOS OFFICES : PARACHAT WAYERA
- LE FLASH PARACHA DE RAV ARYE BELLITY
- EMISSION « A L’ORIGINE, BERECHIT : HORIZONS » SUR LES JUIFS DE DJERBA – DIMANCHE 13 NOVEMBRE A 9h15
- LEVEE DE FONDS POUR L’EDITION DE MANUSCRITS INEDITS DE REBBI YOSSEF GUEZ Harichone
1. CHABBAT WAERA (horaires de Paris)
- ENTREE DE CHABBAT : 16h57
- SORTIE DE CHABBAT : 18h05
2. LE FLASH PARACHA DE RAV ARYE BELLITY
WAYÉRA – LA JOIE FAIT L’ARGENT
Pour la guérison complète de Chemouel ben Renée Bacca et de Binyamin Maatouq ben Yasmina.
« Avraham rentra en hâte dans sa tente, vers Sara et dit : ‘Vite, prends trois mesures de farine de pur froment, pétris-la et fais-en des gâteaux’. » (Genèse 18-6)
Il est rapporté dans le livre Sha’ar HaKawanot au nom de l’éminent ARI z”l, qu’au moment de réciter le verset « פּוֹתֵחַ אֶת-יָדֶךָ וּמַשְׂבִּיעַ לְכָל-חַי רָצוֹן » (Psaumes 145-16) lors des prières journalières, on est tenu de relever mentalement le Nom Saint « חת »ך » présent dans les lettres finales des mots ‘פּוֹתֵחַ אֶת-יָדֶךָ’ ainsi que dans le mot ‘וּמַשְׂבִּיעַ’ dont la valeur numérique (428) équivaut à celle du Nom « חת »ך ». Ce Nom permet au flux de subsistance émanant de Dieu, de se répandre sur Terre et d’en nourrir ses habitants, il est d’ailleurs communément appelé dans les écrits des Kabbalistes : « le Nom de la subsistance ». A ce titre, il est logique de trouver des allusions à ce Nom dans le verset où l’on déclare : « Tu ouvres ta main et rassasies avec bienveillance tout être vivant ».
Il est intéressant de noter que ce Nom apparait également dans la section de Wayéra, à propos de la ligature d’Yiṣḥaq. En effet, le texte rapporte qu’Avraham construisit un autel puis disposa des bûches pour y sacrifier son fils, ainsi qu’il est dit « Avraham y construisit un autel et disposa le bois etc. »(Genèse 22-9), or, rebbi Ya’aqov Cohen[1] z”l relève dans son livre Békhor Ya’aqov, que les lettres finales des mots « אֶת הַמִּזְבֵּחַ וַיַּעֲרֹךְ » (un autel et disposa) forment le Nom « חת »ך ». Ceci afin de corroborer ce que nos sages du Midrash (Béréchit Rabba 56-3) ont dit à propos du verset suivant « Avraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. » : Pourquoi le couteau (הַמַּאֲכֶלֶת – litt. ‘qui nourrit’) se nomme-t-il ainsi ? Car tout ce qu’Israël consomme (אוֹכֵל) dans ce monde ci, l’est grâce à lui. Autrement dit, par le mérite de cet outil, symbole d’abnégation et de sacrifice, les enfants d’Israël profitent sur Terre du flux de subsistance que véhicule le Nom « חת »ך » dissimulé derrière les mots « אֶת הַמִּזְבֵּחַ וַיַּעֲרֹךְ ».
Dans son œuvre Guez Ṣonékha, rebbi Shim’on Ghez[2] z”l, décèle une seconde allusion au Nom de la subsistance dans l’épisode relatant la visite des trois anges chez Avraham. En effet, après que ce dernier ait insisté auprès des trois individus pour leur offrir l’hospitalité, il s’empressa de prévenir son épouse et il lui demanda : « prends trois mesures de farine de pur froment, pétris-la et fais-en des gâteaux ». Dans ce verset, les lettres finales des mots « קֶמַח סֹלֶת לוּשִׁי וַעֲשִׂי » (de farine de pur froment, pétris-la et fais-en), soit les lettres ‘חתיי’, ont la même valeur numérique (428) que le Nom « חת »ך ».
Afin de bien saisir le sens profond de cette allusion, rebbi Shim’on reprend les propos de rabbeinou Ephraïm rapportés par Maran HaḤYDA z”l dans son livre Naḥal Quédoumim : les dernières lettres des mots « שְׁלֹשׁ סְאִים קֶמַח » (trois mesures de farine) font apparaitre le mot ‘שָׂמֵחַ’ – joyeux, puisqu’Avraham était heureux de pouvoir accomplir la volonté divine en recevant des invités, ainsi que le recommande le psalmiste : « Adorez l’Eternel avec joie » (Psaumes 100-2).
Parallèlement, rebbi Shim’on Waknine z”l dans son œuvre Dévar HaShawé, rapporte au nom d’un rabbin ashkénaze (probablement rebbi Borukh de Medjybij, petit fils du Ba’al Shem Tov. NDLR) l’enseignement suivant : celui qui est constamment joyeux, mérite de bénéficier d’une large subsistance, pour preuve le verset : « וְהָיִיתָ אַךְ שָׂמֵחַ : et tu seras seulement joyeux » (Deutéronome 16-15) dont les lettres « חת »ך » apparaissent également dans les lettres finales des mots du verset.
A présent, conclut rebbi Shim’on Ghez, à la lueur de ces deux commentaires complémentaires, il est possible de justifier l’allusion numérique (428) du Nom « חת »ך » dissimulé derrière les mots « קֶמַח סֹלֶת לוּשִׁי וַעֲשִׂי », par la joie d’Avraham (שָׂמֵחַ) à faire le bien, celle-là même qui lui donna le mérite de jouir d’une large subsistance.
L’argent ne permet pas forcément d’obtenir la joie et le bonheur, mais l’inverse si…
Rav Aryé Bellity
[1] Rebbi Ya’aqov Cohen 2nd fils de rebbi Yiṣḥaq Cohen, est né à Djerba à la fin du XIXe siècle. Descendant d’une grande lignée de Cohanim, il est le petit-fils de rebbi Moché Cohen et l’arrière-petit-fils du célèbre rebbi Chaoul Cohen. Ses frères sont rebbi Mordékhaï Améïss Cohen, grand rabbin de Tunisie, et rebbi Yossef Cohen de Sfax. Véritable érudit en Thora, rebbi Ya’aqov travaille en tant qu’orfèvre pour gagner sa vie et passe le plus clair de son temps à s’instruire grâce à la multitude de livres qui tapissent les murs de sa maison. Ses connaissances s’étendent à la littérature rabbinique mais également aux biographies de nos maîtres, il est en outre très porté sur la cabale. Rebbi Ya’aqov eut le mérite de monter s’installer en Israël, où il décéda le 14 janvier 1959. En 1974, ses descendants éditent son œuvre Békhor Ya’aqov à partir des écrits qu’il laissa derrière lui et dont une partie fut corrigée par rebbi Chaoul Mékikés Chelly.
[2] Rebbi Shim’on Ghez (1909-1993), fils de Mordékhaï et Ḥanna Ghez, est né le 9 janvier 1909 à Tunis. Dès son plus jeune âge il refuse tout enseignement profane et fait preuve d’un grand intérêt pour la Thora. Il s’instruit et étudie auprès d’éminents rabbins, tels que le grand rabbin de Tunisie, rebbi Dawid Benbaron, rebbi Yéchou’a Elmaliaḥ, rebbi Dawid Ktorza, rebbi Meir Lumbroso et rebbi Maçliyaḥ Mazouz. Plus tard, il entreprend une brève carrière dans le commerce du textile avant de se consacrer entièrement à l’étude de la Thora et à son enseignement au centre ‘Or Thora’ à Tunis. A cette époque, afin de subvenir aux besoins de sa famille composée de huit enfants, il restaure et corrige les rouleaux de Thora, les Téfiline et les livres saints. En 1964, il arrive à Paris et initie, en collaboration avec Mr Gaston Sayada, un groupe d’étude à Belleville, composé de rebbi Avraham Taïeb, rebbi Braïtou Smadja et du grand rabbin de Paris rebbi Emmanuel Chouchena. Il se lie également d’amitié avec le grand rebbi Raḥamim Naouri, qui affectionne ses commentaires de la Thora et partage avec lui de longues heures d’études approfondies. Rebbi Shim’on décède le Chabbat ‘Chouva’ 3 Tichri 5754 à Jérusalem, laissant derrière lui plusieurs œuvres que, durant toute sa vie, il rédigea sans relâche.
3. EMISSION SUR LES JUIFS DE DJERBA : DIMANCHE 13 NOVEMBRE A 9h15
Nous vous signalons que l’émission « A L’ORIGINE, BERECHIT : HORIZONS » de ce dimanche 13 novembre à 9h15 sera consacrée aux juifs de Djerba
4. LEVEE DE FONDS POUR L’EDITION DE MANUSCRITS INEDITS DE REBBI YOSSEF GUEZ Harichone
Edition de 5 manuscrits inédits consacré aux 5 meguilot du Tanakh, écrits par le Grand Rabbin Yossef GUEZ Harichone (1793-1853) :
- « yabi’a omere» sur chir hachirim,
- « cincenet hamane» sur Ruth,
- « na’hal dim’a» sur Eikkha,
- « kho’hmate chelomo» sur kohelet
- et «klilat yofi» sur Esther
Participez en cliquant sur le lien ci-dessous ou en flashant ce QR CODE (reçus CERFA)
Edition de 5 manuscrits de rebbi yossef guez harichone zal sur les 5 meguilot (helloasso.com)
Membre de la dynastie rabbinique des Guez de Tunis (par opposition à la branche rabbinique Guez de Nabeul), il était le fils de rebbi David Guez, auteur du « ner david ». L’un de ses fils, rebbi Eliahou ‘Hai Guez, a été l’auteur du ze hachoul’han sur les coutumes de la Ville d’Alger où il fut appelé comme Grand-Rabbin, et l’un de ses petits-fils, rebbi Yossef Guez hacheni, grand-rabbin de Tunisie (1928-1934) est l’auteur du yaguen hachem. Cet ouvrage de commentaires des cinq meguilot vient de recevoir l’approbation du Grand Rabbin de Tunisie et nous avons besoin de financer l’édition de ces manuscrits en 1.000 exemplaires.
Ces commentaires sont inédits et d’une clarté remarquable. Le Grand Rabbin Yossef GUEZ Harichone a écrit, au cours de sa vie, 26 ouvrages dont deux ont été édités : le “Pi Hamdaber”, ouvrage de commentaires sur le Haggadah de Pessah, édité après sa mort par l’un de ses fils, Rebbi Sion GUEZ, grâce au financement d’un certain Isaac Alfred DANINOS en 1854. Il sera prochainement réédité grâce l’un de ses descendants, notre ami Daniel HABABOU-SALA. Son autre manuscript édité est le “Zer Zahav” sur le Zohar.
Plus que jamais nous avons besoin de vous.