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  1. HORAIRES DE CHABBAT ET DE NOTRE OFFICE : PARACHAT PINHAS
  2. LE FLASH PARACHA DE RAV ARYE BELLITY
  3. SEMAINE DE TICHA BEAV
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1. CHABBAT MATOT – MASSEI (horaires de Paris)

  • ENTREE DE CHABBAT : 21h15
  • SORTIE DE CHABBAT : 22h30

בית כנסת רב׳ נתן בורג׳ל
Synagogue
Rebbi Nathan Borgel (za’l)

🏰 Château After Place 🏰
48 rue de Villiers
limite Levallois/Neuilly

SAMEDI 30 JUILLET

8h45 : café
9h00 : office

12h00 : kiddouch et notre désormais – légendaire bar à cocktail, et son mojito à la boukha, servi…dans les jardins du château🏝️⛱️

2. LE FLASH PARACHA DE RAV ARYE BELLITY

MATOTE – COMME CHIEN ET CHAMEAU

Pour l’élévation de l’âme de Suzanne Chelbia bat Fritna Messaouda Guetta et de Shlomo ben Yasmina Sayada

« Novaḥ alla et s’empara de Qenath et de sa banlieue ; Novaḥ l’appela de son propre nom. » (Nombres 32-42)

Parmi les douze tribus d’Israël, deux et demie d’entre elles ne souhaitèrent pas s’installer en Terre promise : la tribu de Gad, celle de Réouven et la moitié de celle de Ménashé. Moshé leur donna l’autorisation de rester de l’autre côté du Jourdain, à la condition d’apporter leur aide aux autres tribus lors de la conquête d’Israël. Dans ce contexte, la Thora fait mention de Novaḥ – un membre de la tribu de Ménashé – qui alla combattre la ville de Qenath et qu’il renomma ensuite à son nom, ainsi qu’il est dit : « Novaḥ alla et s’empara de Qenath et de sa banlieue ; Novaḥ l’appela de son propre nom ».

Dans son œuvre Kaf HaCohen, rebbi Avraham Cohen-Yiçḥaqi[1] z”l, rapporte au nom du Saint ARI zal, qu’à cause du péché de médisance, une personne est réincarnée en chien, ainsi qu’il est dit : « Novaḥ (נֹבַח) l’appela(וַיִּקְרָא לָה) ». En effet, dans ce verset les lettres du mot « לָה » sont l’acronyme de l’expression לְשׁוֹן הָרַע (médisance) et le nom propre de « נֹבַח » provient du verbe לִנְבֹּחַ (aboyer) qui évoque l’idée du chien, comme il est dit : « […] tous ils sont comme des chiens muets, qui ne savent aboyer (לִנְבֹּחַ)… » (Isaïe 56-10). Toutefois, rebbi Moché Cordovero z”l, écrit que la punition de celui qui médit est d’être réincarné en chameau. Ce point de vue trouve appui dans un verset des Psaumes (12-4) : « לָשׁוֹן מְדַבֶּרֶת גְּדֹלוֹת » (les lèvres qui s’expriment avec arrogance), où les initiales de ces trois mots forment le nom « גָּמָל » (chameau).

Afin de concilier l’avis de ces deux grands cabalistes, rebbi Avraham propose l’explication suivante : l’animal de réincarnation dépend de la manière dont l’interdit de médisance est enfreint, ainsi, si la personne s’adresse à un public devant lequel il proclame haut et fort des calomnies, sa réincarnation se fait en chien dont l’aboiement porte au loin, par contre, si sa calomnie est discrète, faite en chuchotant à l’oreille d’un autre, alors sa réincarnation se fait en chameau, animal doté d’une petite voix.

A ce sujet, dans son livre ‘Éṣ HaḤayim, rebbi Ṣghiyer Ashoush[2] z”l, relève que le mot « לָה » de notre verset, est ponctué du Ta’am (la cantillation hébraïque) appelé Térei Ta’mei, un Ta’am assez rare dans la Thora ressemblant à deux petites virgules rapprochées l’une de l’autre, comme ceci : « לָ֦ה ». Ce Ta’am que l’on pourrait traduire littéralement par « deux raisons », vient subtilement évoquer l’idée qu’il existe deux manières de médire, en fonction desquelles dépendra par conséquent, la réincarnation du médisant en chien ou en chameau.

En outre, lorsqu’il s’agit de médisance, le devoir de sceller sa bouche se fait davantage sentir pendant la période de Bein HaMéṢarim (du 17 Tamouz au 9 Av) car ainsi que l’écrit l’auteur du Ḥafés Ḥayim, dans l’avant-propos de son livre, cette faute est à l’origine de la destruction du second Temple.

Aryé Bellity


[1] Rebbi Avraham Cohen-Yiçḥaqi (1789-1864), surnommé le Michmérot Kéhouna du nom de son œuvre la plus célèbre, figure parmi les plus illustres sages de Tunis. Descendant d’éminents rabbins, son père, rebbi Yiçḥaq Ḥaï Cohen Yiçḥaqi, est le fils de rebbi Chémouel Cohen Yiçḥaqi et sa mère est la fille de rebbi Moché Krief. Elève de rebbi Yéchou’a Béssis, il siège à ses côtés au tribunal rabbinique de Tunis vers 1830, puis aux côtés de rebbi Nathan Borgel 2nd à partir de 1860. Il forme lui-même plusieurs disciples, dont rebbi Chélomo Dana, rebbi Ḥaïm Dawid Guedj, rebbi Dawid Uzan et rebbi Moché Berrebi. Il rédige plusieurs ouvrages dans tous les domaines de la Thora, parmi lesquels : Choulḥano Chél Avraham, ‘Éné HaCohen et Kétér Kéhouna.

[2] Rebbi Ṣghiyer Mordékhaï Pinéḥas Ashoush (1901-1985), né à Djerba, sa mère le consacre dès son plus jeune âge jusqu’à ses dix-huit ans à l’étude de la Thora malgré les grandes difficultés financières de la famille. Il étudie auprès de rebbi Chaoul Méqiqés Chelly et en 1919, il devient son gendre en épousant sa fille, Ṣghira. Il gagne difficilement sa vie et enchaine différents métiers, comme celui de Sofer (scribe), copiste et enseignant à l’école Ohr Thora de Djerba. De plus il se forme au métier de Shoḥet (abatteur) auprès de rebbi Binyamin Ḥaddad. En 1955, il monte en Israël et séjourne quelque temps dans le camp de transit de Talpiyot. De-là il part pour Béér-Shéva où il fonde une synagogue pour les juifs d’origines tunisiennes. Il est l’auteur de 38 ouvrages en hébreu ou en judéo-arabe, parmi lesquels : ‘Arvé Naḥal (2 vol.), ‘Éṣ Chatoul, Doresh Tov Lé’Amo, WaYaguidou LéMordékhaï, Kapote Témarim, Yisraël WiShouroun, et Aima’aṣ.

3. SEMAINE DE TICHA BEAV

Le 9 Av commémore de tristes dates de l’histoire juive, comme l’épisode des explorateurs, l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492, de nombreux pogroms, et en particulier la destruction du Temple de Jérusalem par les Romains.

Le jeûne aura lieu du samedi 6 août (heure de Paris : 21h21) au dimanche 7 août 2022 au soir (22h04)

La coutume de ne pas manger de viande débute cette année à partir de samedi soir, la consommation étant selon notre minhag autorisée Roch hodech et, bien évidemment, chabbat.

Pour les enfants en bas âge il est toléré de leur donner de la viande pendant cette période.

En Tunisie il était coutume d’autoriser de la viande séchée appelée kadid pendant cette période (mais on n’en fait plus…). Donc les merguez (qui sont fraîches) sont interdites.

On ne consomme pas de la viande jusqu’au lundi 8 août après la tombée de la nuit.

Cela relève plus de la coutume (les ashkenazim, par exemple, attendent jusqu’à 14h, soit la moitié de la journée).

Pour les tunisiens, Rebbi Haïm Madar écrit qu’on appliquera toutes les règles de deuil (entre autres ne pas manger de viande) durant toute la journée du 10 Av mais le Alé Adass rapporte que  » les anciens» n’étaient pas au courant d’une telle coutume « …

Si des gens ont l’habitude depuis toujours (de façon ancestrale, c’est-à-dire des temps immémoriaux, la tenant de leurs grands pères, arrières grand pères etc, qui pratiquaient ainsi à Tunis) de manger la viande après le jeûne sans attendre le lendemain soir, alors ils le peuvent. Mais nous ne préconisons pas cette habitude.

Ceux qui n’ont pas cette habitude ne doivent pas l’adopter, et doivent suivre le choulhan aroukh en attendant jusqu’au lendemain soir, c’est à dire jusqu au lundi 19 juillet au soir (beaucoup de sefarades ont été ces dernières années influencés à tort par l’habitude des ashkénazes d’attendre uniquement jusqu’à hatsot, peut-être par ignorance, alors que le choulhan Aroukh est très clair pour les séfarades).

Cette réponse rejoint l’avis du Rav khadir sabbane dans son livre nefech haya.

L’interdiction de se couper les cheveux et de se raser la barbe n’est pas appliquée par tous de la même façon. La plupart des fidèles commencent à Roch Hodech Av (Voir Rebbi Yiç’hak Bou’hnik, Béni Haï, p. 88. Rebbi Yehouda Ayache indique dans Beth Yehouda que c’est également la coutume algérienne), mais certaines personnes plus rigoureuses dès le 17 Tamouz (d’après le Rama (551,4) et le Ari zal ( Kaf Ha’haïm 551,80), et c’est notamment la coutume djerbienne ( Bérit Kehouna, p.16).

Certaines communautés nord-africaines n’interdisent pas la consommation de vin entre Roch Hodech Av et Ticha Béav. C’était apparemment le cas à Djerba ( bérith Kéhouna, p. 161) et Alger ( çouf Devach § 143). Cependant, l’usage tunisois est rigoureux sur ce point, et à l’exception de chabbat, on ne consomme pas de vin entre Roch Hodech Av et Ticha Béav (- Béni Haï, p. 88).

Les Tunisiens surnomment Ticha Béav du nom de Agayne. Selon toute vraisemblance, il s’agit là d’une déformation du mot חזן qui signifie en arabe littéraire « deuil », « affliction ».

La semaine prochaine, nous vous donnerons les interdits de la journée du 9 Av.

4. RESERVEZ VOS PLACES DE TICHRI


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