- HORAIRES DE CHABBAT
- LE FLASH PARACHA DU CFJT
- REVISIONS DE LA PARACHA ET DE LA HAFTARAH
- MOBILISATION DU F.S.J.U POUR L’UKRAINE
1. HORAIRES DE CHABBAT (horaires de Paris)
- ENTREE DE CHABBAT : 18h09
- SORTIE DE CHABBAT : 19h17
2. LE FLASH PARACHA (Exode 35 : 1 – 38 : 20)
WAYAQHEL – L’ART DE TRANSMETTRE
Pour la guérison complète de Chemouel ben Renée Bacca et de Attou bat Ghzala
« Il l’a aussi doué du don d’instruire, lui et Aholiav, fils d’Aḥisamakh, de la tribu de Dan. » (Exode 35-34)
Lors de la construction du Tabernacle et de tout ce qu’il comprend, Dieu ordonne à Moché de nommer Béṣalél comme architecte en chef, ainsi qu’Aholiav pour l’accompagner dans la réalisation de ce noble projet. Ces deux véritables artistes furent gratifiés par Dieu d’un savoir-faire exceptionnel, ainsi qu’il est dit à propos de Béṣalél : « Il [Dieu] l’a rempli d’un souffle divin, d’habileté, de jugement, de science, d’aptitude pour tous les arts, lui a appris à combiner des tissus, à mettre en œuvre l’or, l’argent et le cuivre, à tailler la pierre pour la sertir, à travailler le bois, à exécuter toute œuvre d’artiste ». Puis le verset conclut : « Il l’a aussi doué du don d’instruire (וּלְהוֹרֹת), lui et Aholiav… ».
A propos de cette dernière aptitude, le Ibn Ezra écrit que de nombreux érudits montrent d’importantes difficultés à transmettre leur savoir aux autres. Cette richesse intellectuelle, scellée dans leur esprit, ne profite alors qu’à eux même puisqu’ils sont incapables de l’enseigner. A la différence de ces savants, la Thora témoigne sur Béṣalél et Aholiav qu’ils n’eurent aucun mal à exprimer leur science, aussi complexe fut-elle.
Dans son œuvre Yad Moché, rebbi Khalfon Moché Cohen[1]z”l, développe l’idée ci-dessus, en écrivant que ce sont précisément les sages les plus brillants qui sont le plus souvent concernés par ce problème de communication. En effet, en raison de la profondeur de leur raisonnement et de la finesse de leur analyse, ces savants ont du mal à se faire comprendre par les personnes venues s’abreuver à la source de leurs connaissances. En revanche, ceux qui parviennent aisément à transmettre leur savoir, sont pour la plupart des érudits ordinaires dont la science reste modeste. Selon cela, il est possible de comprendre la raison pour laquelle la Thora fait l’éloge du roi Chélomo en précisant à son sujet : « Ce qui témoigne mieux encore que Kohélet [Salomon] était un sage, c’est qu’il ne cessa d’enseigner la science au peuple » (Ecclésiaste 12-9). En effet, à travers ces mots, le verset souligne la faculté qu’avait le roi Chélomo à se mettre au niveau intellectuel du peuple afin de l’instruire nonobstant son immense sagesse.
Mériter cet art de transmettre, dépend essentiellement de l’intention d’enseigner ce que l’on apprend, ainsi qu’il est dit dans la Mishna (Avôt 4-5) : Celui qui étudie la Thora dans le dessin d’enseigner réussit à étudier et à enseigner ». A ce propos, rebbi Ya’aqov Cohen[2] z”l, dans son livre Békhor Ya’aqov, relève que le mot וּלְהוֹרֹת (d’instruire) apparait à deux reprises seulement dans la Thora, dans notre verset la première fois et la seconde fois dans le Lévitique (10-11) : « Et d’instruire (וּלְהוֹרֹת) les enfants d’Israël… ». Cet analogie traduit l’idée qu’une personne souhaitant faire « don d’instruire » les autres du savoir qu’il acquiert, sera celui qui bénéficiera de la faculté « d’instruire les enfants d’Israël ».
Quand Einstein rencontra Chaplin en 1931, Einstein lui dit : « Ce que j’admire le plus dans votre art, c’est son universalité. Vous ne dites pas un seul mot et pourtant tout le monde vous comprend ». Ce à quoi Chaplin répondit : « C’est vrai, mais votre renommée est encore plus grande. Tout le monde vous admire alors que personne ne vous comprend ».
Si l’homme est facilement impressionné par ce qui le dépasse, le véritable génie est celui qui sait transmettre la complexité de son savoir avec habileté.
Aryé Bellity
[1] Rebbi Khalfon Moché Cohen (1874-1950) est originaire de Djerba, il est le fils de rebbi Chalom Cohen et l’arrière-petit-fils de rebbi Chaoul Cohen. Dans sa jeunesse il étudie auprès de rebbi Yossef Berrebi et auprès de son père, puis lorsque celui-ci est appelé à diriger spirituellement la ville de Zarzis, rebbi Khalfon l’accompagne et remplit là-bas la fonction de Shoḥet (abatteur rituel). Devant l’insistance de la communauté de Djerba, il accepte officiellement en 1917 de siéger au tribunal rabbinique de la ville, aux côtés de rebbi Sion Cohen-Yéhonatan et de rebbi Mordékhaï Améïss Cohen. Rebbi Khalfon est considéré comme l’un des rabbins les plus influents de Djerba. Dirigeant exceptionnel, il s’oppose à l’AIU tout en étant un fervent sioniste, il protège les coutumes locales et assure admirablement la sécurité de sa communauté face aux nazis en 1943. Auteur fécond, il rédige près de 80 ouvrages dont le plus connu est le Bérit Kéhouna.
[2] Rebbi Ya’aqov Cohen 2nd fils de rebbi Yiṣḥaq Cohen, est né à Djerba à la fin du XIXe siècle. Descendant d’une grande lignée de Cohanim, il est le petit-fils de rebbi Moché Cohen et l’arrière-petit-fils du célèbre rebbi Chaoul Cohen. Ses frères sont rebbi Mordékhaï Améïss Cohen, grand rabbin de Tunisie, et rebbi Yossef Cohen de Sfax. Véritable érudit en Thora, rebbi Ya’aqov travaille en tant qu’orfèvre pour gagner sa vie et passe le plus clair de son temps à s’instruire grâce à la multitude de livres qui tapissent les murs de sa maison. Ses connaissances s’étendent à la littérature rabbinique mais également aux biographies de nos maîtres, il est en outre très porté sur la cabale. Rebbi Ya’aqov eut le mérite de monter s’installer en Israël, où il décéda le 14 janvier 1959. En 1974, ses descendants éditent son œuvre Békhor Ya’aqov à partir des écrits qu’il laissa derrière lui et dont une partie fut corrigée par rebbi Chaoul Mékikés Chelly.
3. REVISIONS DE LA PARACHA ET DE LA HAFTARAH
Au Chabbat qui précède Roch ‘Hodèche Adar, on dit une haftarah spéciale. La coutume de la plupart des communautés séfarades est de commencer à (Mélakhim II 11,17) : וַיִּכְרֹ֨ת יְהוֹיָדָ֜ע . Mais la coutume de Tunis, Djerba et des communautés ashkénazes est de débuter 4 versets plus loin (Mélakhim II 12,1). Cet usage est évoqué par l’un des premiers ouvrages de halakha rédigé après la clôture du Talmud, le Séfer Halakhot Pessoukot de Rav Yéhoudaï Gaon de Bavel.
4. MOBILISATION DU F.S.J.U POUR L’UKRAINE
Maître Ariel Goldmann, président du Fonds Social Juif Unifié (FSJU), a échangé dès jeudi matin avec Boris Lozhkin, président de la confédération juive d’Ukraine
Le FSJU, colonne vertébrale de la communauté juive française, se mobilise avec les organisations américaines et de l’Union Européenne pour venir en aide aux personnes et répondre aux demandes humanitaires.
Un fonds dédié à l’aide aux réfugiés est ouvert spécifiquement
👉 don.fsju.org/refugies.
Le C.F.J.T. s’y associe et vous invite à aider nos frères ukrainiens en passant par la plate-forme de dons du F.S.J.U.